Line-up sur cet Album
- Mickaël André - Basse
- Julien Rufié - Batterie
- Yann Servanin - Guitares
- Franck Quintin - Guitares, chant
- Mathieu Nogues – Chant
Style:
Beauté absolueDate de sortie:
Octobre 2012Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (Metalfreak):9,5/10
On ne va pas revenir sur la chance qu’on a parfois (ou pas) d’être chroniqueur, mais là, pour le coup, on ne va vraiment pas faire la fine bouche.
Quand tu ouvres ta boîte aux lettres le matin, la gueule enfarinée des suites d’une soirée-concert bien arrosée la veille avec au plus quatre heures de sommeil et que tu te retrouves avec tes impôts locaux à la main, il y a de quoi ne pas trop positiver, surtout quand on se demande à quoi sert ce qu’on donne tous les ans, mais là n’est pas la question.
Pour le coup, ce jour-là, le petit paquet de M&O avait de quoi ravir bien plus d’un contribuable : des albums de la trempe de ce « Meliora » signé par Eryn Non Dae (ou E.N.D.), j’en veux bien tous les jours.
Déjà, Zatokrev m’a mis sur le cul la semaine dernière avec son « The bat, the wheel, and a long road to nowhere » sorti en Août dernier, ici on navigue dans un registre quelque peu similaire… en encore mieux.
Et pourtant, la pochette, énigmatique, ne révèle rien sinon l’envie de laisser l’auditeur dans un mystère en apparence insoluble.
Et lors de la première écoute, on se retrouve envoûté.
L’intro de « Chrysalis », toute en ambiance, plante d’entrée le décor : on va évoluer dans un univers sombre, torturé, laissant libre court à nos sentiments les plus glauques et nous plongeant dans nos idées les plus noires, impression confirmée dès les premières notes, lourdes, lentes, puissantes du morceau.
Oppressant, suffocant, le titre se veut torturé, un terme qui servira de fil conducteur à cette chronique, avec un chant écorché qui éructe à la fois une certaine colère et une longue complainte pendant laquelle notre imagination semble vouloir s’orienter vers nos phobies les plus profondes.
Puis arrive le long « The great downfall » et ses douze minutes qui, pour peu qu’on entre de suite dans l’univers de E.N.D, s’avèreront aussi courtes que passionnantes. Bien aidée par une production sans faille qui donne une ampleur encore plus profonde au son de l’album, l’œuvre se veut éprouvante, torturée et chaque break semble vouloir pousser son auditorat dans ses derniers retranchements.
L’alternance de passages atmosphériques avec des passages brutaux donne encore plus cette sensation de compression, de suffocation, d’étouffement dans lequel le groupe nous plonge jusqu’à l’asphyxie.
Sorte de croisement entre Zatokrev et Gojira qui partouzerait avec Neurosis, Eryn Non Dae va au plus profond des choses pour développer son univers et pousser notre curiosité – morbide – à donner dans un voyeurisme oscillant entre le malsain et l’envie jusqu’au-boutiste de trouver ce « petit plus » que le groupe nous donne au fur et à mesure des minutes qui s’égrènent.
« Meliora » est difficile d’accès, mais il se dégage une telle passion, une telle envie d’aller le plus loin possible dans l’exploration de leur propre univers qu’on y plonge immédiatement pour peu qu’on se donne la peine de les y accompagner.
Sept titres indissociables, qui forment un tout, unique et riche en émotions diverses.
L’œuvre plaira… ou pas ! A l’heure où on ne laisse plus le temps à un album de devenir un classique, à une époque où on ne cherche plus qu’à se bouffer de la musique prédigérée, « Meliora » fait office d’OVNI musical en nous offrant un tel album mais il s’en foutent : « On sait qu’avec notre musique, on demande de l’attention à l’écoute donc les pressés de la vie passeront leur chemin ou y reviendront plus tard… Cela ne nous pose aucun problème. » dit Franck Quintin (interview Soil Chronicles :http://www.soilchronicles.fr/tracksbytracks/interview-e-n-d-eryn-non-dae).
E.N.D. nous propose un album de passionnés, crée par des passionnés, pour des passionnés.
Oui, Eryn Non Dae a crée un univers qui leur est propre, aux antipodes d’une musique easy listenning qui se rechante après la première écoute. Imprévisible, minutieux, torturé, passionné, cet album enregistré au Produc’Son de Toulouse avec Mobo ravira toute personne en quête d’absolu musical.
Incontestablement mon coup de cœur du moment… un album à écouter en boucle, à découvrir, à apprivoiser…
Pour s’en donner une meilleure idée, l’expérience « Meliora » ne se raconte pas : elle s’écoute, elle se vit !!!
Site officiel : http://end.1.free.fr/
Facebook : http://www.facebook.com/pages/Eryn-Non-Dae/355648971624
Twitter : http://twitter.com/ErynNonDae
Myspace : http://www.myspace.com/end1freefr
« Hidden lotus » :
1. Chrysalis (8:54)
2. The Great Downfall (12:01)
3. Scarlet Rising (6:14)
4. Ignitus (5:37)
5. Muto (6:21)
6. Black Obsidian Pyre (11:18)
7. Hidden Lotus (7:54)
1 Commentaire sur “Eryn Non Dae – Meliora”
Posté: 24th Oct 2012 vers 14 h 38 min
Merci pour tes bons mots ! L’album a en fait été produit au Conkrete Studio à Bordeaux. On a juste enregistré les batteries à Produc’Son (à Toulouse d’ailleurs) 🙂
Posté: 24th Oct 2012 vers 16 h 47 min
Merci pour le commentaire et les précisions 🙂
Beau travail 😉
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