(NdMetalfreak) Régulièrement pendant le mois d’août, on va parler du Hellfest. Quelques membres de Soil Chronicles y étaient, accrédités ou non, et ont eu envie de partager ce qui a été pour eux un grand moment.
Aujourd’hui, place à Olive Yeah en mode globe-trotter pendant trois jours ! Il nous raconte sa première journée !
Texte et photos : Olive Yeah.
Celles et ceux qui sont déjà allés au Hellfest savent que, bien plus qu’un festival de métal, cet événement va bien plus loin que la musique. Il suffit de se rendre à Clisson et de voir l’ambiance qui règne au cœur du village. Au contraire de ce que certains médias (tel que M6 pour ne pas les citer) veulent bien faire croire, la major partie des habitants est sacrément contente de cet évènement.
Ce ne sont pas les caissières du Leclerc qui diront le contraire, tout le personnel aborde un t shirt estampillé Hellfest et dès qu’une personne se plait à crier le mot magique « Apéro » c’est une vague puissance tsunami qui résonne d’un AAAAAAPPPPEEEEERRRRROOOOOOO dans toute la grande surface.
De plus c’est aussi l’occasion pour de nombreux festivaliers de se retrouver entre amis une fois par an et de faire la fête en profitant d’une programmation de qualité et représentant pratiquement tous les styles de métal. Ainsi les amateurs de Black Metal côtoient les fans de Doom ainsi que les aficionados de Glam.
Avant même d’entrer sur le site, la simple vision de la superbe sculpture de la guitare géante implantée en plein milieu du rond point affiche la couleur. Nous sommes bien arrivés au Saint Graal des metalleux.
Vendredi ….. entrée sur le site avant les festivalier en profitant de l’accès press et là paaaaaf encore une fois l’équipe du Hellfest a assuré au niveau de la déco, le village est superbe, la grande roue donne un coté festif agréable, un grand corbeau veille sur la programmation, énormément de détails qui font que le Hellfest est LE festival qui propose le plus beau décor aussi bien au niveau des festivaliers que des artistes (ce qui sera confirmé par beaucoup de groupes lors d’interview ou de discussion dans l’espace presse).
Et si nous passions à la musique ?
Ce sont les grenoblois de Nightmare qui ont la lourde tache d’ouvrir les hostilités sur la main stage 01. La setlist sera essentiellement consacrés aux derniers albums du groupe, choix judicieux tant les dernières offrandes sont de qualité. En seulement 30 minutes, Nightmare arrive à s’attirer les faveurs du public, il faut dire que Jo assure toujours autant au chant, que Matt et Franck rivalisent de prouesses guitaristiques bien soutenus par la section rythmique d’Yves et David.
Je cours en direction de la Valley pour assister au set de Conan groupe anglais de stoner doom. A la vue du monde entassé sous la tente, le groupe semble déjà jouir d’une solide réputation. Bien que le son ne soit pas excellent il est facile de dire que la musique de Conan est musclée et détruit tout sur son passage (Schwarzy devrait apprécier). Je me pose tout de même la question de savoir si jouer emmitouflés dans des sweat à capuche par une chaleur caniculaire permet aux membres de s’immerger totalement dans leur musique tellurique. Dommage que le son n’est pas été à la hauteur de la prestation livrée par le groupe de Liverpool.
Juste le temps de piquer un sprint pour retourner vers la main stage 01 afin d’assister au concert des japonais de Crossfaith. L’électro métalcore technoide (ça c’est de l’étiquette) des nippons fait mouche d’entrée. La fosse s’agite, les premiers circlepits s’enchainent tout comme les wall of death. La poussière s’élève au dessus des festivaliers, des titres comme We Are The Future ou Monolith secouent méchamment. Les membres de Crossfaith sont heureux d’être ici et leur joie est communicative. Une superbe surprise à voir absolument en petite salle pour les plus ouverts d’entre vous.
Toujours pas le temps de boire un bon coup malgré la chaleur car il faut se dépêcher afin d’aller voir mon premier concert du festival sous la Temple. En effet, Impiety nous fait l’honneur de sa présence. Depuis plus de 20 ans ce trio venu tout droit de Singapour, vient déverser sa haine teintée de Black Death. Premier constat (même si cela n’est pas vraiment le cas dans le pit photo), le son est catastrophique. La basse couvre totalement la guitare et ce ne sont pas les grimaces de ce dernier qui changeront la donne. Dommage car les musiciens jouent à l’énergie mais la bouillie sonore aura gâché la fête.
Une petite heure de pause histoire de manger un peu et surtout de se désaltérer : avec une telle canicule, il convient de s’hydrater convenablement. L’espace restauration propose un grand choix allant du simple sandwich jusqu’à de superbes spécialités qui raviront les estomacs. Que dire du royaume muscadet…. Heu rien si ce n’est que WOUAAAAAAAAAA.
Il est grand temps de retourner sous la Temple pour assister au concert de Gehenna. Le son cette fois ci est franchement meilleur ce qui permet d’apprécier toutes les subtilités du Black Metal des Norvégiens. Gehenna possède sa propre identité et sa vision d’un black métal lourd lent et puissant me fait littéralement planer. Un superbe concert avec un groupe visuellement attractif avec une mention spéciale à Sanrabb.
Il est temps de me rendre dans l’espace presse afin de rencontrer certains artistes et d’interviewer certains groupes (les interviews seront en ligne prochainement).
Petite conférence de presse de Rob Zombie assisté de son guitariste John 5. Nous y apprenons entre autre que Rob apprécie le fait de jouer sur des festivals sans tout l’attirail visuel et pyrotechnique habituel. Ceci est le cas aujourd’hui, les seuls éléments de décor sur scène sont des backdrop de King Kong, Frankenstein et Loup garou.
Le concert démarre par Dragula et de suite ça brasse dans la foule. Niveau visuel j’avoue être un peu déçu, jouant en pleine journée il est impossible de bénéficier des éclairages et effectivement pas de pyrotechnie ou autres effets. Reste la musique et là impossible de dire que John 5 n’est pas un superbe guitariste. Rob lui fait voler les franges de son costume et fait parfois penser à une pieuvre déployant ses tentacules. Petit évènement amusant Rob chantant avec un masque de tête de cheval qu’un fan a fait parvenir jusqu’à la scène. Alors oui More Human Than Human fait bouger et donne envie de jumper ou headbanger à s’en démettre les cervicales, Rob prend un bain de foule, mais au final il en reste un concert en demi-teinte. Rob Zombie un groupe à voir surtout sur scène avec tous ses effets visuels.
Ce soir les choix sont difficiles à la vue des groupes présents, Iron Maiden sur la mainstage ou Watain sous la Temple. La foule étant trop nombreuse devant la mainstage et la vierge de métal n’accordant le droit d’être prise en photos que par un nombre très limités de photographes accrédités (les gros médias) je donne ma préférence à Watain et autant le dire je ne regrette absolument pas mon choix.
Il faut croire que je ne suis pas le seul à avoir donné ma préférence à Watain car la foule est énorme sous la Temple. Pourtant petite déconvenue puisque le pit photo est interdit pour cause de pyrotechnie, dommage car j’aurais vraiment adoré pouvoir capter en images la performance des suédois dans des conditions optimales.
Le décor sur scène nous met directement dans l’ambiance, cranes, croix inversée, trident (qui s’enflammeront pendant le concert). L’intro Night Vision se fait entendre et le chanteur Erik Danielson entre seul sur scène, adresse un 666 à la foule et se retourne vers la batterie au pied de laquelle est dressé un autel de cérémonie. Erik commence alors son rituel en déposant une coupe pleine de sang sur l’autel ainsi que des ossements. Les musiciens arrivent à leur tour et le titre De Profondis ouvre le cérémonial. Encore une fois le son ne rend pas justice à la prestation de Watain. Tous les membres sont totalement possédés par leur art. Il en résulte un concert fort, puissant, intense, sauvage. Les brulots que sont Malfeitor, Reaping Death nous mettent par terre, Black Flammes March avec sa pyrotechnie semble tout droit sorti des enfers.
Lorsque Watain se fait plus lent cela donne The Wild Hunt, superbe titre tiré du non moins superbe dernier album portant le même nom. Le concert s’achève avec Holocaust Dawn et les musiciens quittent la scène laissant Erik terminer sa cérémonie. Le meilleur concert de la journée tout simplement même si le son encore une fois sous la Temple était loin de rendre justice à la prestation du groupe.
Afin de se remettre de la déflagration assénée par Watain je me rends sous la Valley histoire de prendre une bonne dose de DOOOOOOM avec Electric Wizard. Leur album Dopethrone étant tout simplement un must du doom, je m’attends à prendre une grosse claque, et bien non. Electric Wizard ce soir ne semble pas en grande forme et la sauce est assez lente à prendre. Pourtant la set list est loin d’être mauvaise mais peut être que l’idée de voir Electric Wizard après la déferlante prise en pleine face juste avant par Watain n’était pas judicieuse. Visuellement le groupe en fait un minimum alors qu’il nous avait habitué à mieux. Bref à revoir dans un club enfumé lors de la promotion de leur prochain album.
Il est temps de rentrer se coucher histoire de se reposer un peu.
Celtikwar jour 1 http://www.soilchronicles.fr/reports/hellfest-vu-par-celtikwar-1
Celtikwar jour 2 http://www.soilchronicles.fr/reports/hellfest-2014-%E2%80%93-vu-par-celtikwar-jour-2
Hitcat http://www.soilchronicles.fr/reports/hellfest-2014-vu-par-hitcat
Metalfreak jour 1 http://www.soilchronicles.fr/reports/hellfest-2014-%E2%80%93-vu-par-metalfreak-jour-1
Metalfreak jour 2 http://www.soilchronicles.fr/reports/hellfest-2014-%E2%80%93-vu-par-metalfreak-jour-2
Galerie photos Mainstage Metalfreak : http://www.soilchronicles.fr/photographies/hellfest-2014-galerie-photos-mainstages
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