Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Bonne idée pour le groupe Whisper Of Death que de rejoindre Black Wave Promotion.

Il est de ces groupes qui méritent un minimum de promotion, ce quintet de la région parisienne (Yvelines) en est l’illustration même tant la musique qu’ils proposent est digne d’intérêt.
Bien souvent, ce genre de death metal, moderne et groovy et à deux chants, m’ennuie profondément : c’est donc avec un a priori assez négatif que je commence l’écoute de « Noise of obstinacy ».
Et la lecture des poncifs du genre death brutal n’étaient pas épargné non plus : dans le désordre, on a des mots clés comme « cadaveric », « cemetary », « dessossage », « organ », « torture » ou autre « cannibalism »…
Bref, tout ce que le death brutal comporte de poésie putride aux rimes en chair décomposée est le fond de commerce des lyrics de Whisper Of Death.
On se dit d’entrée que l’ensemble va comporter son lot de finesse et qu’on va (encore) avoir droit à un gloubiboulga sonore à la limite de l’indigeste.
Oui… mais non !
D’où mes deux premières phrases introductives : oui, personnellement, je trouve que ce groupe de death metal se démarque des autres de part sa qualité.
Whisper Of Death est formé en 2002, sortira deux démos en 2008 et 2012 et propose enfin son premier album.
Certes, on n’assiste pas à l’album du siècle, loin de là, mais Whisper Of Death possède ce petit truc en plus qui rend ses compositions intéressantes.
Déjà, c’est très bien produit : enregistré et mixé au Dark Wizard Studio par François Ugarte (Pitbulls In The Nursery) et masterisé par Alan Douches de West West Side Music (Nile, Mastodon..), l’ensemble ne souffre d’aucune faiblesse. Des guitares à la basse en passant par la batterie, l’ensemble se tient.
Les soli sont limpides (« OBF »), les breaks assassins et les accélérations dévastatrices.
Sans compter le chant de « Chanteur », que ce soit dans le growl ou dans le criard, qui est de qualité et suffisamment mis en avant.
Bref, sur la forme, l’album permet de passer un bon moment : rajoutons à ça un bon petit côté old school histoire de cibler plusieurs générations de death metalleux bien mélangé à un groove plus moderne et on a la recette !

Sur le fond, on nage vraiment dans tout ce qui a fait le succès (ou pas) du death metal des années 90.
Mélange savant de blasts brutaux à souhait avec des passages plus lourds, l’ensemble se veut à la fois intense et étouffant : les titres sont courts (entre deux minutes trente et quatre minutes) mais musicalement riches. Les breaks sont dévastateurs (« Surgical strike »), parfois lourds (« Torture for dummies ») et l’ensemble baigne dans une brutalité de tous les instants.
Difficile de sortir un titre du lot : les dix titres restent sur une même recette, efficace certes, mais le groupe a su composer des titres suffisamment distincts pour ne pas tomber dans la redondance.
Malgré tout « Désossage », « Surgical strike » ou « Battlefield » méritent une attention particulière.

A la fois riche et homogène, ce premier album – autoproduit – est une petite pépite dans le monde du death metal hexagonal qui risquera de mettre à l’épreuve bien des cervicales dans les mosh pits.

A découvrir !

Tracklist :

1. Cadaveric Discharge (4’01)
2. Cemetery Market (3’08)
3. Desossage (3’04)
4. Organ Bath (3’20)
5. OBF (3’34)
6. Happy Burial (2’39)
7. Surgical Strike (2’58)
8. Torture for Dummies (3’19)
9. Cannibalism Airlines (3’04)
10. Battlefield (3’58)

Teaser :
Site officiel : http://whisperofdeath.com/
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