Line-up sur cet Album
- Alexis Munoz : Chant, Guitare
- Guillaume Poyet : Basse
- Thibaud Fernel : Batterie
- Geoffroy Garraut : Guitare
Style:
Death MetalDate de sortie:
29 janvier 2016Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8/10
Préparez-vous à entrer dans l’arène – et pas la reine, même s’il arrive qu’on bourre l’arène dans le sud quand on Bourg-la-Reine dans le centre – revêtez vos plus beaux oripeaux, dégainez votre muleta et vos banderilles, Mezcla et son Death Metal teinté de flamenco entre en piste avec son 4ème album, Metalmorfosis.
Les auxerrois – oui, attention : ne pas confondre avec le groupe rouennais de même patronyme, mais qui joue dans un tout autre genre – ont cette particularité de, bien que n’étant pas d’une région influencée par la culture ibérique, proposer des morceaux – quasi – totalement en espagnol (on excepte sur cet album un titre, « L’usurpateur »). Et pourtant, le monde hispanique est très dénoté musicalement également, que ce soit par des passages purement flamencos joués à la guitare classique, par exemple sur « Criaturas indeseables » qui ouvre l’album, ou de manière plus subtile dans des techniques de la même origine culturelle, comme sur l’intro à la guitare électrique au son clair du morceau final éponyme de l’album.
Si on ressent bien l’influence de Death, principalement sur le titre « L’usurpateur », on y entend aussi l’influence – ou à défaut, une similarité – de Misanthrope, pas uniquement parce que le texte est en français, mais dans la prosodie. J’ai également eu cette sensation de parenté sur la fin de « Luciernaga ». Le morceau acoustique qui suit ce dernier est d’ailleurs très prenant, créant une ambiance étrange à base de guitares et de modes variés mêlés à des mélopées vocales féminines. Le dynamique « Otra dimension » change directement la donne par quelques chose de plus pesant…
De très nombreuses influences autres que ce mix Death Metal/flamenco se font ressentir. La jaquette et son artwork, la « Mantis religiosa », sont de belle facture dessinée. C’est très carré, la production générale est bonne, malgré une légère faiblesse sur le traitement des toms de batterie…
Nonobstant cet axiome de départ, le résultat, bien qu’enthousiasmant sur le papier, n’est pas si olé-olé que ça, la faute à une inégalité des émotions proposées. Les morceaux sont diversifiés dans l’ensemble, c’est très vrai… mais autant toute l’émotion espagnole est bien retranscrite, autant toute la vibration de cette culture disparait quand les soli électriques sont joués, très souvent lisses et sans réel feeling. Ceci ne remet pas en question ou en cause la qualité des morceaux mais c’est le point noir de cet album pour moi.
Une bonne découverte et un bon album que ce LP d’un groupe qui a encore un travail d’équilibre à trouver pour nous pondre le chef d’œuvre à venir. Cette fois-ci le torero a fait une passe sans piquer au vif.
A écouter en dégustant son café… olé !
Tracklist:
1. Criaturas indeseables (5:32)
2. Sangre y arena (5:20)
3. Mantis religiosa (5:17)
4. Luciernaga (3:59)
5. Entomofobia (2:53)
6. Otra dimension (4:57)
7. Esfinge de la cavalera (3:42)
8. L’usurpateur (5:19)
9. Metalmorfosis (8:00)
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