Line-up sur cet Album
- Dez Fafara : Chant
- Mike Spreitzer : Guitare
- Neal Tiemann : Guitare
- Chris Towning : Basse
- Austin D'Amond : Batterie
Style:
Melodeath Groove MetalDate de sortie:
13 mai 2016Label:
Napalm RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10
On en connait des « driver », que ce soit avec Ryan Gosling, Nicolas Cage – Helldriver, film totalement badass que je vous recommande aussi chaudement que les flammes infernales –, Morgan Freeman pour Miss Daisy, Jason Statham pour ses contrats, la série vidéo-ludique éponyme ou encore ceux de votre imprimante. Mais des « DevilDriver », il n’y en a qu’UN, et avec leur 7ème opus, Trust no one, ils vous emmènent à un train d’enfer.
Ce qui est assez infernal avec DevilDriver, c’est qu’on aime, et on ne sait pas forcément trop pourquoi. Probablement parce que le son est crade comme celui d’un Sludge, mélangé avec des rythmiques proches d’un Deathcore ou Metalcore, mais avec des paroles d’un groove très typé hardcore dégueulées avec maestria par Dez Fafara, officiant également Coal Chamber mais qui donne ici son meilleur dans un registre bien différent de cette autre formation. Une sorte de Melodeath Groove Metal quoi… Cet album signe aussi l’intronisation des petits nouveaux Neil Tiemann à la gratte – faut croire que son passage dans MWK, et son binôme avec David Cook, gagnant de la 7ème édition d’American Idol lui a ouvert des portes – et Austin D’Amond, ex-Chimaira qui a fait parti du lot de licenciement en masse de ce précédent groupe. Voila pour la page people/langue de pute – mais avouez que c’est un peu louche, tous ces changements de line-up, non? – passons à l’album.
Si les mouvements internes du groupe ressemblent beaucoup à un scénario de Santa Barbara, la ville dont ils émanent qui a donné le nom à la série, à base de « je t’aime/je t’aime plus/mais pourquoi tu me fais ça ?/mets-toi à ma place, Steven » – ah oui, addendum « page people/langue de pute » : le bassiste Chris Towning s’est fait la malle entre temps (encore un départ étrange et précipité, hmmm…) et sera remplacé temporairement par Diego « Ashes » Ibarra pour la tournée à venir –, ceux de cet album sont du genre frénétiques et « je te conchie », cf. le titre qui en dit long. L’artwork parle également de lui-même, allant dans ce sens de « ne faire confiance à personne » avec son loup caché dans un mouton (lupus homini lupus).
Si « trust no one » était un adage de X-Files, niveau texte, on se trouve dans un « (bat)man VS (super)man ». Les paroles sont donc au moins aussi vénèr’ que les riffs sont ciselés et, fait assez étonnant, la lourdeur se joue sur ces riffs et pas sur le gros son, qui vient naturellement de la composition, aidée et secondée par les roulements de double pédale. On oublie les beatdowns, les breakdowns – et les « upside down », on a entendu déjà plus disco que cet album – le ton est donné dès le quartier de doubles croches d’harmoniques de « Testimony of Truth », qui annonce sa violence, sa technicité mais aussi son caractère mélodique.
Le reste de l’album est du même acabit, c’est-à-dire d’une grande qualité indéniable, la seule réserve que je puisse avoir étant sur la caisse claire, très sèche et agressive qui bouffe parfois les fréquences des grattes. Mais je me suis aussi fait la remarque – est-ce un hasard ? – de la similitude de certains riffs de fills avec ceux de Chimaira, surtout de l’album Resurrection, et comme le nouveau batteur est un extradé de ce groupe… Que ce soit sur « Bad Deeds », « My Night Sky » et « Above it All »… De plus, un morceau s’intitule « Retribution »… Retribution… Resurrection… Encore un hasard ? Ça sent le complot…
Le morceau éponyme de l’album est probablement le plus énervé et braillard… mais tellement jouissif dans sa violence, qui sait rester mélodieuse malgré tout. (7ème piste du 7ème album… comme les péchés capitaux dans 7even… hasard ? Je ne crois pas… Je ne crois plus)
Comme Uncle Ben’s – pas celui de Peter Parker, bien sur… moins collant parce que plus mort – « c’est toujours un succès ». Ce Trust no one en est un de plus au palmarès de DevilDriver ! Un festival de morceaux hargneux à la croisette de sous-genres qui vous feront remuer vos cannes dans un moshpit…
A écouter avec une âme de misanthrope rebelle et désabusé, un peu parano… mais un peu cinéphile quand même, la dernière once d’humanité résidant dans la création. Faites-moi confiance, hin, hin, hin…
Tracklist:
1. Testimony of Truth (4:43)
2. Bad Deeds (3:46)
3. My Night Sky (4:28)
4. This Deception (3:47)
5. Above it all (3:22)
6. Daybreak (4:22)
7. Trust no one (4:38)
8. Feeling ungodly (3:41)
9. Retribution (4:01)
10. For what it’s worth (4:31)
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