Line-up sur cet Album
Jordan Rhyno - Basse, Guitares / Brendan Rhyno - Batterie / Nicholas Allaire - Chant.
Style:
Heavy metalDate de sortie:
14 mai 2021Label:
Iron Shield RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne chôme pas, chez les Canadiens d’Antioch qui sortent, depuis 2013, leur… cinquième offrande.
Et si on avait un quelconque doute quant au quantième de leurs sorties, ils se chargent de nous le rappeler dans l’intitulé : après l’EP “Antioch” (2014) et les albums “Antioch II : first strÿke” (2015), “Antioch III : Wings and warlocks” (2017) et “Antioch IV : Land of no kings” (2019), voilà “Antioch V” tout court !
Et “tout court”, c’est dans tous les sens du terme : cinq titres, 26 minutes.
Autant dire un format EP !
Mais ce qui est remarquable chez ce désormais trio, c’est qu’il est totalement infoutu de produire un mauvais album : encore une fois, on nage dans les eaux d’un heavy metal totalement old school qui flirte tant vers le hard rock que le power metal US et la NWOBHM.
C’est donc sans surprise qu’on a la sensation tantôt de ressentir les influences de Judas Priest, Tank, Motörhead, Iron Maiden, Manowar et… Scorpions.
Et d’entrée, la griffe du prêtre Judas déboule avec un putain de speed metal qui défouraille sévère.
Pendant quatre minutes, on se prend du riff en fusion qui va très vite avec un “Hang the eagle” qui n’aurait limite pas fait tâche à côté d’un “Painkiller” ou d’un “Freewheel burning” des familles.
Chant rageur, cris stridents, chœurs virils, rythmiques épileptiques, cavalcade de riffs en mode full speed et solo impeccable, Antioch nous ressort la panoplie du parfait speed metalleux avec un titre monstrueux au possible dès le départ.
Et si le tempo ralentit un peu pour “On a ledge”, au point d’aller arpenter les sentiers du bon vieil hard rock à l’ancienne, qui hume tant Alice Cooper par le chant que Dokken par les riffs, avec un sens de la lourdeur bien présent, Antioch semble assumer un certain côté kitsch et passéiste qui ravira le nostalgique.
Le travail du guitariste est excellent et multiplie les plans old school comme s’il avait décidé de nous rendre un parfait copie de tout ce que le hard rock / heavy metal nous a donné de plus classique en presque 40 ans.
Antioch nous prouve en cinq nouveaux titres que son amour du heavy metal de la première moitié des eighties reste intact : le long “A façade at the third castle” qui s’étend sur plus de sept minutes en est la preuve flagrante tant, une fois de plus, à l’instar du titre précédent, l’hommage à cette musique est flagrante, passant du pur heavy metal épique à la Manowar à quelque chose de plus galopant à la façon d’un Iron Maiden avec une facilité déconcertante.
Et que ce soit le refrain qui s’avère imparable, les changements de rythme ou les solos, tout semble encore une fois être dans l’optique de nous faire voyager dans le temps.
Si “Demon wick” nous ramène au Judas Priest de “Defenders of the faith” avec un heavy metal mid tempo mais d’une efficacité effarante, le dernier titre “Cloven Hooves”, plus rock ‘n’ roll et NWOBHM mais d’une rapidité et d’une fluidité impeccables, nous rappellera de suite Tank de l’époque “This means war” / “Honour and blood” avec un chant proche d’Algy Ward un rien plus en retrait que les autres morceaux : on ne peut s’empêcher de faire des parallèles avec “Hot lead, cold steel” en écoutant certains passages de ce titre.
Du grand art pour tous les nostalgiques du genre !
Antioch, une fois de plus, nous prouve son amour de cette époque glorieuse du heavy metal avec cet EP / album qui se serait surement bien fondu au milieu des “Defenders of the faith”, “This means war”, “Hail to England” ou “Black out”…
Tracklist :
1. Hang The Eagle (4:19)
2. On A Ledge (4:58)
3. A Facade At The Third Castle (7:25)
4. Demon Wick (5:10)
5. Cloven Hooves (5:04)
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