Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Il y a quatre ans, déjà, j’avais dit tout le bien que je pensais d’Annihilationmancer et de son premier album « The involution philosophy » (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/annihilationmancer-the-involution-philosophy), avec son côté Watchtower qui aurait rencontré Heathen et le Metallica de « Master of puppets ».
Grand fan de ce multi instrumentiste qu’est Bruno Masulli, tant lorsqu’il joue avec ce groupe que dans ses autres projets In Aevum Agere ou I Miti Eterni – tous deux chroniqués en ces pages également –, c’est avec une joie non dissimulée que je me retrouve à chroniquer son nouvel EP « Precursor of destruction », enregistré pour faire plaisir aux fans qui demandaient à Masulli du Annihilationmancer à se mettre entre les oreilles !
C’est donc tout seul que ce bourreau du travail a entrepris de satisfaire leur demande.

L’EP comporte trois titres retravaillés et réenregistrés qui datent de la demo de 1999, un titre jamais édité de 1993 et une reprise de Kreator (« Tormentor »).
Les trois premiers titres, tous d’une longueur de six minutes, montrent un côté plus brut et direct de la musique d’Annihilationmancer, mais non moins complexe, avec d’innombrables breaks et autres changements de rythmes bien sentis.

« Unpunished massacre messiah » déboule sans crier gare : riffs rapides, acérés, et rythmique bien thrash : tout est de facture classique mais Masulli rajoute sa patte technique pour en faire une petite œuvre de complexité avec breaks et soli bien sentis, de ralentissements bien lourds et de passages énigmatiques.
Long morceau de presque sept minutes qu’on ne voit pas passer, on replonge immédiatement dans la Bay Area à l’époque de l’explosion des Megadeth et Testament, avec un côté plus technique que n’auraient pas renié Heathen, Artillery ou les Allemands de Mekong Delta.
« Impoverishment God existence » enfonce le clou pour un titre une nouvelle fois bien thrash. Le son, old school à souhait, nous ramène une nouvelle fois dans le même univers que le titre précédent. Le titre est une nouvelle fois long mais, à l’instar du précédent et du suivant, suffisamment riche pour qu’on ne s’ennuie pas un instant.
« Failed creation » rappellera par moment le Watchtower de « Control and resistance » de par ses riffs et sa propension à se perdre dans des méandres pour retomber sur ses pattes comme si de rien n’était, un grand moment.
Le court « Sentence of war », de même pas deux minutes, montre les balbutiements d’Annihilationmancer dans une de ses toutes premières créations avec un côté Testament pas déplaisant, tant dans le chant que dans l’attaque du morceau. Et que dire du solo bien acéré sinon qu’il s’inscrit également dans ce que faisait la bande à Billy à l’époque de « The legacy » ?
La reprise de « Tormentor« , fidèle au possible, avec un chant haineux propre au Petrozza des années 80, démontre un Masulli profondément ancré dans la première moitié des années 80.
A part un léger ralentissement du refrain, le titre se veut être un parfait copier coller de l’original et se laisse écouter sans déplaisir ni envie de crier au plagiat.

Avec cet EP, Annihilationmancer montre à ses fans que Bruno Masulli, malgré ses nombreux projets annexes, ne les a pas laissés tomber et on espère un nouvel album dès que possible.

Line up :

Bruno Masulli – Tout.

Tracklist :

1. Unpunished Massacre Messiah (6’57)
2. Impoverishment God Existence (6’17)
3. Failed Creation (6’11)
4. Sentence of War (unreleased track 1993) (1’56)
5. Tormentor (Kreator cover) (3’32)

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