Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 8,5/10

Parme… Son jambon… Sans oublier le grana ou le parmesan bien entendu ! Plus cliché que ça, tu meurs ! Alors sans quitter cette ville, mettons de côté nos papilles gustatives et tournons-nous vers Asidie, combo formé en 2017 en Emilie-Romagne et qui a des arguments pour faire parler de lui ! Après « Behind », leur premier album en 2018, Asidie voit son line up évoluer en passant de cinq à trois membres. Un EP et un split plus tard, les Italiens reviennent sur le devant de la scène avec « Inside a Restless Mind », un deuxième opus d’un peu plus d’une quarantaine de minutes, pour huit titres de doom gothique et mélodique !
L’écoute de cet album montre que le groupe a quelque peu alourdi l’ambiance de sa musique, en y apportant une once de rage, tout en conservant une certaine noirceur gothique propice à la mélancolie et la dépression !
Rythmique de plomb qui assoit d’emblée les morceaux, voix d’Asator aux intonations proches de celle d’un certain Nick Holmes, tantôt raillée, tantôt claire, basse contribuant parfaitement avec les arrangements batterie à apporter la lourdeur essentielle au style gothique doom en général et à celui d’Asidie en particulier, soli simples mais complètement en phase également. Voilà le cocktail proposé et magnifiquement servi sur ce nouvel opus !

Les titres, qui tournent autour des cinq minutes en moyenne, s’enchainent bien les uns aux autres, on ne ressent aucun vide tout au long de l’écoute et on se laisse bercer par les compositions accrocheuses ! A noter un peu de synthétiseur apparaissant ça et là, comme c’est le cas sur « Red Light », ou encore « Dream of Blood and Glory » (ce dernier se terminant même sur une musique de berceuse), amenant une certaine douceur aux mélodies ! Douceur encore avec le piano du plus bel effet sur « Sorrowful Dimension », qui fait écho à une ambiance plus sombre et lourde, servie en miroir pour nous offrir un titre en tout point superbe !

« The New Dawn » est un très bon condensé de la créativité des Italiens, variation de tempo même si on reste sur une lenteur certaine et évidente, de voix, de sonorités rendant le titre plutôt entrainant au final, s’éloignant (mais pas trop) de la torpeur sombre jusqu’ici présente !

« Eventually Death Has Come », titre le plus long du haut de ses quasi huit minutes, constitue de mon point de vue le morceau qui caractérise le mieux l’âme de ce nouvel album et qui m’a fait voyager dans les nineties, au moment où Paradise Lost commençait à percer pour devenir la référence que tout le monde connait aujourd’hui ! Pour ceux qui auraient pu en douter encore, il est clair que les Italiens ont été influencés par le combo d’Halifax, et pas seulement à travers le nom du groupe… La musique le révélant sur chaque titre ! Inspiration n’est cependant pas plagiat et le rendu sur cet opus est vraiment de très bonne facture, indiquant non seulement un potentiel certain, mais aussi un sillon qui sied parfaitement au trio italien.

L’album se termine par le bien nommé « The Fall », balade mélancolique propice pour nous permettre de nous évader le temps de ses quelques quatre minutes, nous plongeant dans une atmosphère calme et planante.

J’avoue que le doom sous toutes ses formes n’est pas ma tasse de thé quotidienne, me gonflant souvent assez rapidement, mais je reconnais aussi que cet album d’Asidie m’a fait une belle impression et s’est laissé écouter sans longueur aucune, en m’interpellant à maintes reprises avec un goût de reviens-y !

Ceux pour lesquels « Icon » de Paradise Lost représente la perle rare tomberont immanquablement sous l’emprise d’« Inside a Restless Mind » qui nous plonge dans la même atmosphère que celle qui a fait décollé la carrière des gars d’Halifax dans les années 90 ! Gageons que cela augurera du meilleur pour eux !
Well done guys, grazie mille !

Tracklist :

01. Becoming No One (5:36)
02. Beyond the Pain (4:42)
03. The Red Light (4:41)
04. The New Dawn (4:48)
05. Eventually Death Has Come (7:42)
06. Dream of Blood and Glory (5:09)
07. Sorrowful Dimension (4:55)
08. The Fall (4:06)

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