Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Assumption nous vient de Palerme et, contrairement à son climat très radieux, ils ont choisi d’évoluer dans le registre sombre et mélancolique qu’est le Doom Death Metal. Après une démo, Mosaic of the distant Dominion parue en 2012, et un EP, The three Appearances en 2014, ils nous proposent aujourd’hui Absconditus sous le label spécialisé dans le métal et compatriote Everlasting Spew Records.

Nos siciliens nous proposent un album de 37 minutes pour trois titres, dont deux dépassent le quart d’heure.

« Liberation » ouvre sur une courte intro de quatre minutes. Oui, c’est court, quatre minutes sur les quinze que dure le morceau. Tout semble vouloir s’accélérer ensuite aux premiers growls répugnants de Giorgio, puis non ! Les notes durent, lourdes, s’étalent en longueur et la voix d’outre-tombe est aussi lugubre que traînante. Au tiers du titre, le tempo s’accélère et c’en est presque dommage, mais deux minutes plus tard on retrouve le même rythme que celui du cœur d’un ours quand il hiberne, rythme dont seuls nos doomeux détiennent le secret et le savoir.
Et c’est un pur plaisir : on se laisse transporter sur ces notes qui n’en finissent plus. Nous voilà envoûté, perdu dans nos songes existentiels. Ce titre est une merveille de technique instrumentale.

« Resurgence » suit et débute sur une intro très psychédélique et avouons-le, très prise de tête, genre « petit jingle des années 80 » en très aigu. Et c’est long, deux minutes vingt avant que la voix casseuse de Giogio ne vienne mettre un terme à ce supplice ! Le reste du titre est plus rapide d’un cran par rapport à son prédécesseur, ce qui montre que nos doomeux sont capables de brutalité avec des riffs bien lourds appuyés par une basse plus que présente.

L’album se conclue avec « Beholder of the Asteroid Oceans (part 1 & 2) ». L’intro atmosphérique nous fait plonger au plus profond des océans. En fermant les yeux on en entendrait presque les plaintes des baleines. S’enchainent et s’alternent ensuite des rythmes bas et sombres propres au genre avec d’autres plus rapides, le tout dans un registre old school.

Pour les amateurs du genre, Absconditus est plus que recommandable. Quant aux non-initiés aimant le Death et qui désirent diversifier leurs horizons, Assumption vaut le mérite d’être écouté.

Tracklist :

01. Liberation (15:31)
02. Resurgence (6:13)
03. Beholder of the asteroid oceans (part 1 & 2) (15:07)

Facebook : https://www.facebook.com/assumptiondoom/
Bandcamp : https://assumption.bandcamp.com/