Line-up sur cet Album
• Alex Varkatzas : Chant
• Dan Jacobs : Guitare
• Travis Miguel : Guitare
• Porter McKnight : Basse
• Brandon Saller : Batterie
Style:
Metal$Date de sortie:
12 Octobre 2018Label:
Spinefarm RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 4/10
Tout commence avec un jeune garçon, Bastien, qui, lisant un livre relié cuir – sans moustache – surplombé du sceau de l’Aurine, envoie cette plainte déchirante à son héros et ami imaginaire : « Atreyuuuu ». Par la suite, j’apprendrai qu’un groupe californien s’est attribué ce nom également, groupe dont je ne découvrirai la musique bien après sa formation en 1998, ce grâce à Guitar Hero Warriors of Rock sur PS2 avec le morceau « Ravenous » tiré de Congregation of the Damned de 2009, titre qui apparait vers la fin du jeu tant il est technique. C’est ici qu’intervient leur dernier album In our Wake dans ma narration…
Ceux qui regardent L’histoire sans fin depuis, ayant grandi, se rendent assez vite compte qu’à l’instar d’Alice au Pays des merveilles, on est dans l’apologie de la drogue envers nos jeunes têtes blondes : déjà, whitewasher un petit indien qui va d’abord chevaucher dans les plaines puis perdre son véhicule face à une tortue-colline et l’échanger contre un dragon à tête de chien qui parle puis faire un run contre un escargot GTI pour aboutir face au Grand Méchant Loup qui symbolise le Néant, faut déjà avoir été bien initié aux substances stupéfiantes pour envoyer des délires aussi profonds… Mais voila : après le trip vient la descente comme après l’éclaircie vient la pluie (adage breton). Et je découvre avec stupeur et stupéfaction, de manière stupéfiante également, que la descente a été amorcée gravement et dangereusement avec un album qui n’a strictement rien à voir stylistiquement avec ce que je connaissais mais est tombé bien bas, peut-être plus bas que la marmite qui a servi à préparer cette soupe Royco lyophilisée en chaudrons industriels.
Autant le terme « populaire » peut avoir des vertus louables, autant celui que je vais utiliser pour qualifier l’attitude artistique mercantile et racoleuse de ce groupe est éminemment péjoratif. Comment des musiciens peuvent-ils ne pas en avoir marre ou même se rendre compte qu’ils jouent quasi à chaque piste la même suite d’accords (ces foutus anatoles usés jusqu’à la lie enchainant les degrés I-V-VI-IV), et sans sembler se faire chier ou se remettre en question ??? OK, vous allez me dire : « bah oui, ils sont signés chez Spinefarm, c’est pas pour être arty mais bankable »… mais MERDE, comment peut-on tomber aussi bas ? Il arrive à Spinefarm de proposer de bons trucs, pas formatés, mais même un lendemain de cuite n’est pas aussi sale et malsain, pathétique et/ou pitoyable de rabaissement… Alors vu qu’un morceau sur deux commence par une Arlésienne, genre je t’envoie un putain de riff intéressant pour s’enchainer sur une mièvrerie, je pourrais me dire que le but est d’amener les aficionados de la pop mielleuse des chanteurs Disney vers quelque chose de plus « méchant » mais j’avoue que je me suis tâté à parler de ce skeud tant je n’avais pas envie de faire de la pub à ce(ux) que j’appellerai tout simplement des vendus !
C’est un format skeud (promotionnel), j’ai accepté de le prendre dans la liste des skeuds qu’on reçoit et ceci par curiosité, pour me faire un contre-avis en me disant que le single youtubé n’était qu’un morceau à but de diffusion, donc plus « commercial » que le reste de l’album, alors je me devais d’en parler : n’achetez pas ça, surtout pas, ne cautionnez pas cet état d’esprit de nivellement par le bas pour que les suivants, nos suivants se disent également que « non, ça n’en vaut pas la peine », reprennent enfin un sens critique qui fera fermer la porte à ces vendeurs de soupe par hectolitres ainsi que leurs velléités de le faire, et qu’on arrête de nous prendre pour des cons ! (Si vous préférez une version plus sobre : de « vaches à lait lobotomisées », avec tout le respect que je dois aux vaches pour leurs bienfaits, de préférence bleu pour la cuisson).
Très honnêtement, j’ai adoré tous les passages qui ne sonnaient pas comme convenus pour satisfaire les gouts déjà entendus qu’on veut nous faire bouffer jusqu’à en dégueuler, mais ces derniers reviennent plus vite qu’au galop d’Artax, gâchant perpétuellement l’espoir qu’on sorte enfin de cette mésaventure et qu’on tourne la page vers un dénouement serein… Mais non, le Mal a corrompu le héros tout le long de l’aventure à l’ennui sans fin… Un dernier sursaut n’apparaitra qu’à la clôture de l’album (et rien à battre de spoiler tant il n’y a plus grand-chose à en dire) avec « Superhero », seul morceau qui sonne sincère et authentique malgré cette sale volonté d’y réaffirmer que le coté obscur de péripatéticiennes (avec tout le respect que je leur porte, et je ne parle pas des aficionados d’Aristote – euh, c’est encore autre chose) existe toujours, ne serait-ce que par le gâchis avec des paroles toutes nazes sur une musique qui amenait quelques rayons de lumière.
Puisque rien ne changera jamais, avant de devenir aveugle, sourd et impotent, le temps est venu en effet de se réveiller, de reprendre le contrôle sans laisser sa colère derrière soi ! Fermons le livre et redevenons les héros car cette histoire déjà racontée mille fois n’a que trop duré, ne mérite pas d’être sans fin et son auteur ne mérite pas d’être (re)connu.
A écouter une fois pour être sur, puis jeter dans les Marais de l’Oubli où même le vénérable et bipolaire Morla se refusera de l’écouter.
Tracklist :
1. In our Wake (3:13)
2. House of Gold (3:59)
3. The Time is now (3:20)
4. Nothing will ever change (3:56)
5. Blind, deaf & dumb (3:09)
6. Terrified (4:10)
7. Safety Pin (3:10)
8. Into the Open (3:56)
9. Paper Castle (3:02)
10. No Control (3:39)
11. Anger left behind (3:24)
12. Super Hero (6:25)
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