Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10

Autumn Laments est un projet mené en solitaire par L.S. Originaire d’Allemagne, sa musique semble nourrie par la solitude et la mélancolie. Comme le suggèrent l’artwork et un certain nombre de titres, la forêt et la nature constituent un élément majeur dans l’univers d’Autumn Laments. L’automne aussi, ou en tout cas ces saisons où les arbres sont dénudés, offrant leurs ramures comme autant de chemins pour laisser l’esprit s’évader ou se perdre.

Cet album intitulé Gone est initialement sorti en 2019 en format cassette. Le label Rempart Productions en propose ici une version CD légèrement remastérisée. Ponctué de deux instrumentaux (en introduction et en conclusion), cet album est tout entier tourné vers les divagations mélancoliques de l’âme. Les mélodies lancinantes, à la fois fragiles et tourmentées, côtoient un chant aux accents désespérés et sombres. L’ensemble m’a beaucoup rappelé les sensations éprouvées à l’écoute d’Austère. On y retrouve à la fois cet univers de grisaille à la fois triste et délicat. L.G semble avoue d’ailleurs un certain gout pour ces formations australiennes très évocatrices que sont Austere, Abyssmal Sorrow, Funeral Mourning. On pourrait y ajouter Woods of Desolation ou Remete, dans tous les cas, on tient là des oeuvres inspirées autant qu’inspirantes. Tout comme l’est Gone.
La mélancolie, la noirceur, deviennent ici forces de créations. Une oeuvre qui parlera à ceux qui savent que ces sentiments, négatifs pour beaucoup, peuvent aussi être les ferments d’une beauté et d’une esthétique incomparables pour d’autres. En tout cela Gone est un très bel album.

Tracklist :

1. Intro (Bleak Ocean) (02:47)
2. Autumn Forest (08:54)
3. Gone (06:55)
4. Voidness (05:44)
5. The Wound That Dwells Inside (05:21)
6. Wintery Mountain Peak (07:54)
7. The Unbeautifl Truth (04:11)

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