Bärlin – Emerald Sky

Le 3 juin 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Clément Barbier : chant, clarinette
  • Laurent Macaigne : basse
  • Simon Thomy : batterie

Style:

Rock moderne

Date de sortie:

25 mai 2015

Label:

Vailloline

Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8.5/10

J’ai découvert Bärlin comme dans l’ancien temps, celui d’avant l’Internet : à travers une obscure compilation éditée par un Webzine de passionnés (X-Silence pour ne pas le nommer), le genre de production qui permet de se rendre compte à quel point ce pays regorge de groupes de qualité, quel que soit le style.
Je vous vois venir bande de curieux : Bärlin, c’est du Black ? Du Death ? Du Grind ? Rien de tout ça fiers (fières) compagnons (compagnes) de l’électricité assourdissante. Ici, on entre de plain-pied dans… Dans quoi d’ailleurs ? Le qualitatif ça, c’est une certitude à l’écoute des onze titres d’Emerald Sky, mais pour ce qui est du genre ? Vous imaginez bien qu’avec de la clarinette, il va falloir oublier les blasts !

Pour tout de même donner quelques points de repère, j’évoquerais MorphineNick Cave, un Swans acoustique peut-être, un fond de Modern Jazz (le troublant « She’s Allright »), rien au final qui parvienne à décrire convenablement la musique atypique du trio lillois… La force de Bärlin est de parvenir à créer à la fois une musique minimaliste et intimiste tout en lui conférant une grande profondeur, déjà grâce à la qualité peu commune du chant de Clément Barbier, original et emphatique, mais également du fait de la juste sobriété de la section rythmique qui, plutôt que de chercher à exister par la surenchère, privilégie le placement intelligent, les montées subtiles, les temporisations exigeantes, bref autant d’éléments qui démontrent à la fois l’aisance des compositeurs mais surtout le raffinement de leur musique. De grands sensibles certainement, au sens noble du terme, sans mièvrerie ni apitoiements superflus.

Emerald Sky, c’est finalement une espèce de croisière étrange sur le bateau ivre. On tangue parfois au bord de la nausée, la tête par-dessus le bastingage, le cœur au bord des lèvres, grave et indolent à la fois. C’est parfois lourd et poisseux (« Sailor Song », un des titres phares du disque ; le final de « Der Graf »), parfois plus ambiant à la manière d’un Enablers (« Into The Giant’s Mouth »), toujours dans un registre homogène, personnel, unique.
À titre personnel, Bärlin est une des plus belles découvertes musicales de cette année. Le trio élabore une musique qui colle à la peau, capable d’accompagner chaque instant de la vie, d’habiller toute la palette des émotions que l’on est susceptible de traverser. C’est une beauté troublante entrevue du coin de l’œil et qui hante encore l’esprit des années plus tard. À découvrir absolument putain, il faut vous le dire en quelle langue ?

Tracklist :
01 : Sailor Song
02 : At The Black Horse Inn
03 : Hunting Sheeps
04 : Giant’s Tale
05 : Into The Giant’s Mouth
06 : Sour Tenderness
07 : She’s Allright
08 : Der Graf
09 : Seefahrt
10 : Drifting Ships
11 : Tiny Birds

 

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