Note du Soilchroniqueur (Arno): 8,5/10

Benighted était-il en mesure de faire mieux (ou pire, c’est selon) ? Pouvait-il aller encore plus loin dans la démence ? Aussi surprenant que cela puisse paraître quand on connaît les albums précédents, la réponse est oui, Icon va plus loin. Plus de brutal (l’introduction « Complete Exsanguination »), plus de groove dans les rythmiques, plus de plans techniques, plus de riffs assassins, plus de beuglements et au final, ce ne sont plus des hématomes qu’ils nous infligent mais des fractures ouvertes, des hémorragies internes. Et s’il y en a qui s’inquiétaient du remplacement de Fred Fayolle, qu’ils se rassurent : Kevin Foley est une brute.
Musicalement, la donne n’a pas tellement changé, les vingt secondes de Hip-Hop sur « Grind Wit » ne suffisant pas pour dire queBenighted s’est profondément remis en cause. Bien au contraire, ils réaffirment haut et fort une identité forte que bon nombre pourrait leur envier.
Encore une tuerie pour les Français, c’est à se demander où ils s’arrêteront tant leur maîtrise du sujet est impressionnante et leur domination évidente. Une branlée de plus au compteur.

Tracklist :
1 : Complete Exsanguination
2 : Slut
3 : Grind Wit
4 : Saw It All
5 : Forsaken
6 : Smile Then Bleed
7 : Pledge Of Retaliation
8 : Icon
9 : Human Circles
10 : Invoxhate
11 : The Underneath
12 : Blindfolded Centuries