Note de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 7.5/10

Comme on dit, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. J’avais profondément enterré Bullet For My Valentine, jusqu’à en oublier son existence, ce groupe pour ados (j’en fus une, certes) depuis la sortie de « Temper Temper » (2013). D’ailleurs, même avant ce dernier, il y avait quelques morceaux tubes dans les précédents : « The Poison » (2005), « Scream Aim Fire » (2007) ou encore « Fever » (2010),  mais rien de bien folichon…Du moins jusqu’à la sortie de ce « Venom ». Après tout, l’écouter ne me coûtera qu’une heure de ma vie et puis c’est mon devoir en tant que chroniqueuse.

Finalement, j’ai été bien agréablement surprise : les gallois ont gagné en maturité et surtout, ils ont haussé le niveau au point de sortir le meilleur album de toute leur carrière. Le genre d’album duquel on ne retient pas qu’un seul titre, mais plusieurs et aucun n’est bon pour finir dans la poubelle, pour une fois.

Un seul changement mineur dans la line-up, celui du bassiste : Jamie Mathias qui remplace Jay depuis cet album. Sinon les autres ont juste pris 4ans d’expérience de plus et ça se sent bien, notamment dans le jeu de guitare du soliste Padge.

BFMV est  passé du metalcore pour ado à du metalcore bien viril, toujours aussi mélodique mais agressif. Au moins, certains groupes se remettent en question et se rattrapent pendant que d’autres régressent et s’enfoncent de plus en plus (comme Trivium dans le même style et la même époque de mode). Bien que le chant clair de Matt soit resté inchangé, il n’est pas aussi dérangeant qu’avant, il est surtout présent là où il faut. Il n’y a qu’à écouter les excellents « No Way Out », « Broken » ou « Venom » pour le ressentir (si vous connaissez les antécédents de BFMV bien sûr). D’autres comme « Worthless » sont très simples mais agréables et font beaucoup penser à ce qui a été fait dans « Fever », ou encore « You Want A Battlefield » au chant clair du début jusqu’à la fin,  avec des chœurs lors des refrains, quelques screams quand c’est nécessaire, des mélodies qui imposent une ambiance mélancolique captivante… Dommage que le solo en tapping ait été masqué par les chœurs, mais retrouvera une flopée de tappings dans « Broken »,  l’intro de « The Harder The Heart » ainsi que dans « Hell Or High Water ». Même si le chant n’est pas terrible dans ces deux derniers (tiens, une légère rechute), les bons riffs masquent cette imperfection. On a aussi le droit, comme d’habitude, à des ballades émo du metalcore comme « Venom ».

Mon top 4 : « No Way Out », « Venom », « You Want A Battlefield », et « Skin » qui se démarque par l’énergie qu’il dégage, ainsi que par les meilleurs riffs de tous les morceaux.

Les maillons faibles de l’album : « Pariah » et « Army Of Noise » qui laissent réapparaitre les traces du passé.

Je suis carrément satisfaite du progrès et de la façon dont Bullet For My Valentine a rebondi suite à ses précédents échecs. « Venom » donne envie de le réécouter presque en entier et pas qu’une fois… Si ce n’est pas un miracle ?! Chaque morceau prouve que BFMV sait faire de vrais soli pro.

Par contre, je n’ai pas osé m’intéresser aux paroles de peur que ça confirme le peu que j’ai pu écouter : que le quatuor soit encore resté ado dans ses textes, même si leur public, lui, ne l’est plus.

Tracklist :
01. V
02. No Way Out
03. Army of Noise
04. Worthless
05. You Want A Battle? (Here’s A War)
06. Broken
07. Venom
08. Harder the Heart
09. Skin
10. Hell or High Water
11. Pariah

Edition deluxe :

12. Playing God
13. Run For Your Life
14. In Loving Memory
15. Raising Hell

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