Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Et c’est reparti !
Ce sont encore vos voisins qui vont gueuler, tant la nouvelle déflagration sonore de Cannibal Corpse va mettre à mal les conduits auditifs de toute oreille qui aime écouter aux murs tout ce qui se passe chez vous !
Déjà sans ça, ils font preuve d’une rouspétance effrénée, lorsque les rappeurs du coin collent à fond les ballons leurs autotuneries depuis les autoradios de leurs voitures à la climatisation tellement défaillante qu’ils ne peuvent pas garder leurs fenêtres fermées un jour de canicule.
Et nous, vilains métalleux que nous sommes, nous les achevons avec du Brutal Death Metal, que seuls les cinq Floridiens sont capables de nous balancer… Définitivement un coup à ce qu’ils s’entredévorent les oreilles.

Et le pire pour eux, c’est que Cannibal Corpse pousse le vice à se montrer particulièrement productif : vois plutôt, à peine deux ans après un “Violence Unimagined” qui voyait arriver un certain Erik Rutan (Hate Eternal, ex-Alas, ex-Morbid Angel, ex-Ripping Corpse) à la place de Pat O’Brien au poste de maître-à-riffer, les revoilà qui ressortent la machine à équarrir pour une nouvelle boucherie dont ils ont le secret.
Et bon, on ne va pas se mentir, Cannibal Corpse n’a pas viré rock progressif.

Non seulement ils restent les patrons en matière de brutalité musicale sur fond de lyrics à base de gore, de mort, cannibalisme, zombies et tous ces thèmes à la morbidité et à la puanteur dégoulinante de sang, de pus et de bile, mais en plus ils poussent le vice à la perpétuer depuis maintenant 35 ans.
En clair : dix titres relativement homogènes à la sauvagerie tellement habituelle pour la bande à Corpsegrinder qu’on commence tout doucement à la banaliser. C’est sûr que, si on cherche de la surprise, ce n’est pas chez Cannibal Corpse qu’on va la trouver : du riff brutal, des soli qui vous lacèrent tout ce qui se trouve entre les deux oreilles, le chant caractéristique de Fisher, du tempo très enlevé qui nous écrase le thorax tel un rouleau compresseur dès lors qu’il ralentit un peu…
Bref, une musique et un groupe identifiables dès les premières notes. Ah, ça, le chanteur, ce n’est pas avec ces dix nouveaux titres qu’il va reposer son cou imposant en concert.

Au moins, il n’y a pas mensonge sur la marchandise : les fans achèteront l’album les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes, sachant d’avance ce qu’ils sont en droit d’attendre, les détracteurs habituels passeront une fois de plus leur chemin… et leurs voisins vont consulter les annonces immobilières en vue d’un prochain déménagement.

La routine, quoi !

Tracklist :

1. Overlords of Violence (3:07)
2. Frenzied Feeding (3:33)
3. Summoned for Sacrifice (4:05)
4. Blood Blind (4:34)
5. Vengeful Invasion (4:44)
6. Chaos Horrific (3:32)
7. Fracture and Refracture (3:36)
8. Pitchfork Impalement (3:16)
9. Pestilential Rictus (4:13)
10. Drain You Empty (4:35)

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Chronique “Butchered at birth” : https://www.soilchronicles.fr/chroniques/cannibal-corpse-–-butchered-at-bir…
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Live report Hellfest 2015 : https://www.soilchronicles.fr/live-reports/hellfest-2015-cannibal-corpse
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