Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Trois ans quasiment jour pour jour après le dernier album en date, “Who mourns for the Morning Star?”, les anglais de Cloven Hoof, qui ont fait partie des précurseurs de la NWOBHM depuis 1979, sortent leur nouvelle pépite “Age of Steel”… le jour de mes cinquante ans ! [C’est fou comme tout le monde a pensé à ton anniv’ en sortant son skeud cette date-là précisément  (Hans Aplastz)] [Je suis touché  (Metalfreak)]
Autant dire que, en tant que fan de la première heure, j’apprécie le cadeau à sa juste valeur. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, l’album est purement excellent !

On passera sur l’historique du groupe, déjà développé lors de la chronique du précédent album (lien en fin d’article) et se contenter de dire qu’il a une nouvelle fois changé de batteur, Mark Bristow (ex-Excalibur) prenant la place de Danny White (Aska, Violent Storm (live), ex-Sanctuary, ex-Thorn, ex-Omen, ex-Phantom-X), ainsi que de lead guitariste, Luke Hatton (Awake By Design) étant remplacé par Ash Baker, les deux nouveaux membres faisant partie de East of Lyra avec le dernier membre originel Lee Payne.

Et que dire de ce nouvel album ? Autant spoiler tout de suite, il est encore meilleur que le précédent et sans doute à mettre au même niveau que les formidables “Cloven Hoof” (1984), “Dominator” (1988) ou “A Sultan’s Ransom” (1989).
Toujours avec ce Power Metal classieux dans lequel la NWOBHM a toujours une place importante, Cloven Hoof nous offre une nouvelle galette puissante et épique, avec de beaux morceaux de bravoure.

D’entrée, avec “Bathory”, on prend une véritable salve de Power Metal en fusion : titre bien énervé aux riffs incisifs, galopant tel un brûlot furieux de Speed Metal, avec des couplets et refrains imparables sur lesquels le chant de George Call est juste impressionnant ! Un futur hymne du groupe qui fera mouche en live.
Et les réjouissances ne s’arrêtent pas là : “Alderley Edge” est une pure merveille sur laquelle le chanteur nous la joue à la Bruce Dickinson et le refrain sonne comme celui d’un certain “Seventh Son of a seventh Son” d’Iron Maiden mais sur un rythme encore plus soutenu. Certains crieront au plagiat, moi je crie au génie ! [Ce serait pas l’age d’y penser, à la cryogénie, justement ? > (Hans Aplastz)]
Cloven Hoof réussit l’exploit sur ce titre de nous captiver pendant plus de six minutes : alors, oui, de l’intro au refrain, des arrangements à la structure du morceau, on s’y retrouve par rapport au titre de 1988, à prendre comme un véritable hommage d’un groupe qui a connu l’évolution du Heavy Metal au même moment.

Mais là où Cloven Hoof continue à nous scotcher, c’est qu’ils ne semblent pas connaître la panne d’inspiration. Là où le précédent album était très bon, celui là est purement excellent : pas un temps mort, du refrain imparable à chaque titre, de la maîtrise instrumentale à tous les niveaux, des soli précis qui ne franchissent pas le cap du pompeux, un chant absolument phénoménal, des duels de guitares impressionnant. Cloven Hoof, pourtant éternel outsider sur la scène metal, se permet de côtoyer l’excellence et les voir un jour au Panthéon des meilleures formations du genre ne serait que justice.

En attendant, voilà un “Age of Steel” qui ferait certainement partie des incontournables du genre s’il était sorti dans la deuxième moitié des eighties et il n’est pas impossible qu’il en fasse partie dans le futur !

Un must !

Tracklist :

1. Bathory (5:43)
2. Alderley Edge (6:33)
3. Apathy (4:19)
4. Touch the Rainbow (4:40)
5. Bedlam (4:58)
6. Ascension (5:05)
7. Gods of War (4:43)
8. Victim of the Furies (4:27)
9. Judas (4:54)
10. Age of Steel (4:59)

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Chronique “Who mourns for the Morning Star?”