Line-up sur cet Album
Justin Greaves - Guitares, Basse, Batterie, Samples / Belinda Kordic - Chant, Percussions / Helen Stanley - Piano, Claviers, Trompette / Andy Taylor - Guitares / Ben Wilsker - / Rob Al-Issa - . Guests : Vincent Cavanagh – Chant sur 1, Choeurs sur 2 / Kristian “Gaahl” Espedal – Chant sur 3 / Ryan Patterson – Chant sur 4 / Suzie Stapleton – Choeurs sur 4, Guitares sur 8 / Jonathan Hultén – Chant sur 7.
Style:
Macabre rockDate de sortie:
09 octobre 2020Label:
Season Of MistNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10
On va de suite spoiler la suite de la chronique : chez Justin Greaves et Crippled Black Phoenix, s’il y a une constante d’un album à l’autre, c’est celle-ci : ou alors ils produisent un chef d’œuvre, ou ils ne produisent rien !
Album après album, qui sortent plus que très régulièrement en moyenne tous les deux ans, on en vient à ressortir les mêmes superlatifs dès qu’il s’agit de décrire ce qu’on entend.
Et clairement, une fois de plus, le rapport écoute / plaisir ressenti est optimal concernant cet Ellengæst, huitième album du groupe, qui a pourtant la lourde de tâche de succéder au quasi parfait Great Escape (2018), lui même successeur des monstrueux Bronze (2016) et White Light Generator (2014) pour ne citer que ceux-ci !
Mais je t’en foutrais, tiens !
Justin Greaves, lui, semble avoir une inspiration sans limite dès lors de nous inviter à un voyage envoûtant de musiques tantôt progressives, tantôt psychédéliques, souvent dark, aux atmosphères somptueuses pour un rendu toujours aussi addictif !
Le pire est que le groupe est tellement productif que, à peine remis des frissons de plaisir causés par l’album précédent, ils te remettent le couvert !
Et pourtant, les circonstances ne laissaient pas présager le meilleur : dès le premier jour d’enregistrement, le groupe s’est retrouvé – pour des raisons qu’on n’a pas besoin de développer – sans claviériste… ni chanteur !
C’est sans compter sur l’opiniâtreté d’un Justin Greaves qui a fait parler le carnet d’adresse et inviter quelques noms bien implantés dans les scenes rock et metal internationals : voyez plutôt : Vincent Cavanagh (Anathema), Kristian « Gaahl » Espedal (Gaahls Wyrd), Ryan Patterson (Coliseum, Fotocrime qui avait déjà tripoté de la quatre-cordes chez Crippled Black Phoenix en live), Suzie Stapleton et Jonathan Hultén (Tribulation), excusez du peu !
Et le plaisir ne tarde pas à venir : d’entrée, avec “House of Fools”, on se retrouve à la croisée des univers habituels de Crippled Black Phoenix et d’ Anathema !
Et pour cause : c’est Vincent Cavanagh qui pousse ses vocalises : on se retrouve presque à éprouver les mêmes émotions que lorsqu’on se réécoute l’excellent album Weather Systems : longue mélopées progressives, chant éthéré… tout y est pour se prendre quasiment huit minutes de pur régal !
Et les fans du leader d’Anathema ne vont pas être déçus : le revoilà nous faire les chœurs sur le sublime “Lost” qui nous présente une montée en puissance régulière jusqu’au refrain final qui collera les poils à plus d’un adorateur de belles musiques.
On pourrait faire des pages à chroniquer cet album, comme si la beauté absolue qui s’en dégage avait des mots pour le décrire avec exactitude : malgré sa richesse, la langue française n’en a pas ! Le terme de “chef-d’œuvre” a déjà un côté pléonasme quand on parle d’un album de Crippled Black Phoenix qu’il est inutile d’en rajouter.
Mais les côtés Floydiens de “In The Night”, avec son solo typique du groupe duquel Justin Greaves n’a jamais tari d’éloges – on se rappelle de sa reprise en deux parties de “Echoes” sur le “New Dark Age Tour EP 2015 AD” n’en est qu’un exemple des plus flagrants ! Et quand on sait qu’en plus, c’est Kristian “Gaahl” Espedal (Gaahls Wyrd, Gaahlskagg, Trelldom, ex-Gorgoroth, ex-Wardruna, ex-God Seed) qui vient poser sa voix grave et envoutante sur le titre, on adhère direct.
Et que dire de “Cry of Love” et son côté plus gothique, au chant grave de Ryan Patterson et ses guitares proches d’un bon vieux The Sisters Of Mercy ou The Mission qui nous emmène dans des univers plus obscurs avec un refrain à tomber par terre ? Une réappropriation absolument parfaite.
Et juste après, c’est un divin “Everything I Say”, reprise de Vic Chesnutt, aux guitares une nouvelle fois Floydiennes et le chant tout en émotion de Belinda Kordic pour un sorte de ballade Gothic / rock désespérée.
C’est avec les onze minutes envoûtantes et hypnotiques de l’éthéré “The Invisible Past”, qui pourrait lui aussi sortir d’un album d’ Anathema que Crippled Black Phoenix finit de nous fasciner ! D’une lenteur addictive, ce titre, chanté par un Jonathan Hultén tout en émotion, est un catalogue de feeling tout en douceur.
Et pour terminer, le groupe se fend d’une reprise absolument sublime de “She’s in Parties” de Bauhaus, totalement réappropriée par le groupe qui clôt un album en tous points parfait !
Une fois de plus, Crippled Black Phoenix nous subjugue, nous transcende, nous fascine…
Et une fois de plus, cet Ellengæst va être pour moi, et pendant un bon moment, un album de chevet… ce qui va encore occasionner des retards dans mes chroniques !
Tracklist :
1. House Of Fools (7:52)
2. Lost (8:11)
3. In The Night (8:38)
4. Cry Of Love (5:46)
5. Everything I Say (reprise Vic Chesnutt) (7:21)
6. (-) (1:51)
7. The Invisible Past (11:26)
8. She’s In Parties (reprise Bauhaus) (3:51)
Site web Myspace Facebook
Twitter BandCamp Youtube
Chronique « White light generator »
Chronique « New dark age tour EP 2015 AD »
Chronique « Bronze«
Laissez un commentaire