Note de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 7/10

Ô comment je sature du Hard Rock et à quel point je ne suis pas inspirée quand il s’agit de chroniquer des albums de ce style (on l’est quasi tous chez Soil d’ailleurs), car s’il y a bien un domaine où il est très difficile d’innover de nos jours, c’est bien celui-là. Eh oui, tout a été fait, et les groupes n’ont plus rien à faire que de faire un patchwork de ce qui a été fait – oui, je redonde -, ensuite ils se plaignent qu’ils ne vendent pas assez et font la manche aux fans en pleurnichant sur leur sort… Non mais les gens, il faut arrêter de vouloir (re)faire et réinventer le Hard Rock ! (Enfin, si on commence à parler comme ça, on pourrait dire de même en ce qui concerne le Thrash ou le Black).

Crobot, comme d’habitude, nous livre du rock sudiste à la façon des années 70 avec un vieux bon son (et sang), des soli, des grooves, de la wha wha à fond les pédales, certains morceaux aux refrains accrocheurs qu’on apprend vite, la recette de base quoi… mais qui ne sait pas faire ça dans ce genre de groupes ? C’est bien là mon seul reproche. Par exemple l’éponyme « Welcome to Fat City » ressemble beaucoup dans sa structure au titre qui suit : « Play it cool » (bonjour l’auto-plagiat) à quelques différences près : les textes par exemple ! Allez, peut-être le morceau qui sort vraiment du lot de l’album, c’est « Steal the Show » avec un petit passage à l’harmonica.

Certes, il est difficile de dire d’un album HR qu’il est mauvais, qu’il ne vaut rien, car il n’y a que rarement de ratés, mais souvent des sorties pas spécialement exceptionnelles ou qui vous donneraient envie de les réécouter une dizaine de fois (même trois fois, c’est déjà beaucoup). Donc bon, ce deuxième album des jeunes américains « Welcome to Fat City » s’écoute bien et plaira aux rockers, qui peuvent l’écouter gratuitement à la radio ou sur des plateformes d’écoute gratuite ou encore en festival en prix de gros (il parait qu’ils déchirent sur scène). Sinon, vous ne passez pas à côté de grand chose si vous avez une base Hard Rock assez solide et que connaissez les grands classiques. S’il s’agissait de parler de Kadavar, Scorpion Child ou Witchcraft de la même écurie, là, oui c’est du Hard Rock assez original que vous ne risquez pas d’oublier.

Je préfère largement leur premier EP « The Legend of the spaceborne Killer » (2012) et leur premier album « Something Supernatural » (2014) (qui leur a permis de signer chez NB) à celui-là qui manque clairement d’inspiration.

Allez, je me fais quand même un top 3 : « Welcome to Fat City », « Not for sale » (voilà qui est révélateur de ce que je disais plus haut, cet album n’est pas à vendre) et « Right between the Eyes ».

Tracklist:
1. Welcome to Fat City
2. Play it cool
3. Easy Money
4. Not for sale
5. Hold on for dear Life
6. Temple in the Sky
7. Right between the Eyes
8. Blood on the Snow
9. Steal the Show
10. Moment of Truth
11. Plague of the Mammoth

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