Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Parmi les metalleux invétérés qui ne jurent que par le thrash metal, l’alcool et tout ce qui est old school, on connaissait surtout Tankard dans le rôle des hommes des tavernes.
Ah ça, ils nous l’ont dit, en 1987, qu’il fallait qu’on se batte pour nos droits de boire notre bière (“Chemical invasion”).
Pour ma part, depuis que le thrash metal existe, mon leitmotiv serait plutôt “Fight for your rights to listen to thrash metal” : ça fait plus que quarante années que je m’y tiens.
Et là, je tombe sur un artwork très parlant en matière de thrash metal : déjà, rien qu’en le regardant, on sait qu’on va se prendre une volée de thrash metal old school : une espèce de Skeletor (celui des « Maîtres de l’Univers », encore des dessins animés de vieux dans mon genre !!) du pauvre qui s’enfile cul sec un sérieux et, juste comme ça, la question que je me pose, c’est comment cette bière va-t-elle atteindre l’estomac ? Je n’ai pas la science infuse en matière d’anatomie mais… sans œsophage, ça risque de tomber directement sur le sol sans passer par la case “vessie”. Quant au fait de se retrouver bourré, le risque est minime. Forcément, si on lui dit le sempiternel « Avec modération », il risque de s’en fissurer les côtes de rire…
Bref !

C’est sur de mon fait que je m’attends à écouter un Tankard-like… mais pas du tout !
Alors, effectivement, Crushing Brain se la joue thrash metal, il n’y a pas photo : les patches arborés sur la veste du squelette pochetron donnent de sacrés indices à ce niveau !
Old school ? Bien évidemment !
Mais le quintet Chilien officie plutôt dans un speed / thrash metal bien foutu à la croisée du Destruction de “Sentence of death” / “Infernal overkill” et du Kreator d’“Endless pain” / “Pleasure to kill” ! Oui, old school jusqu’au bout des doigts crochus, et de façon assumée.

Les gaillards ne s’embarrassent pas de sonorités modernes. Alors qu’il existe depuis 2008 – malgré un arrêt d’un an en 2016 –, ce “Cenizas” est leur premier full length et montre de bons signes d’une certaine maturité malgré une propension à ne pas se montrer original pour deux sous.
Non, Crushing Brain se contente de nous ressortir toute la panoplie du petit thrasher illustré avec la même urgence que celle afiichée dans la première moitié des eighties.
Le riffing se montre particulièrement agressif, de développant principalement sur des tempos effrénés et le chant, un rien sous réverb’, fait immédiatement penser à celui de Mille Petrozza sur le premier album de Kreator “Endless pain”, album duquel d’ailleurs, le groupe reprend assez fidèlement le “Tormentor”.
Certains cris suraigus de Charly Otárola nous ramènent également à Schmier, preuve que les formations thrash metal Sud-Américaines ont bien été abreuvées par la scène thrash metal Teutonne du milieu des années 80.

Encore une fois, réservé aux thrashers nostalgiques !

Tracklist :

Lunar Mutilation (4:21)
For Power and Domination (4:37)
Fractal Demons (4:47)
Llegando al infierno (4:14)
Horizontes del caos (5:16)
Cenizas (instrumental) (3:54)
Brainwashing Device (5:20)
Metal Thrash (3:55)
Tormentor (reprise Kreator) (3:42)
Esclavitud bestial (5:00)

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