Note du Soil Chroniqueur (Fast Freddy) : 8,5/10

L.A., Californie, cité des anges mondialement connue pour son cinéma hollywoodien et tout son tintamarre, ainsi que les strass et paillettes qui tournent autour ! Cependant, la rue californienne a également enfanté d’autres pépites, qui passent certes sous les radars mainstream, mais qui ne manquent pas de mérite ! Cutthroat en fait indéniablement partie ! Combo hardcore qui a sorti l’EP « Reflekt » en 2020, Cutthroat revient avec son premier LP d’une trentaine de minutes pour dix titres explosifs !

Dès les premières notes de « Nothing to Prove », tu sais que tu vas déguster sévère ! Lourdeur musicale à grand renfort de beat down qui te maintient en suspension, la voix si caractéristique et accrocheuse de Neil Roemer qui, je ne vous apprends rien, officie chez Downset également, une guitare assassine et la batterie qui rythme le tout à merveille, sont autant de marquants de la musique de Cutthroat !
L’alternance de voix entre hurlements et moments parlés pour intensifier ou passer les messages contre la société qui passe son temps à mentir et duper son monde est effective sur nombre de morceaux.
Cutthroat propose un hardcore qui fleure bon les nineties, carrefour mêlant plusieurs influences, thrash, crossover, beat down, hip-hop au rendu entrainant et explosif !
On sent que les membres sont de vieux briscards de la scène hardcore et que l’osmose entre eux est parfaite, telle une bande de vieux potes qui se retrouvent pour jouer ce qui les fait vibrer avant tout !
Les morceaux sont courts, de l’ordre de trois minutes en moyenne, ce qui renforce l’aspect agressif de la musique du groupe ainsi que la violence contenue dans la diatribe verbale ! « Into the Light », « Fool me » ou encore « Blood on my Hands », qui sauront t’en convaincre, promettent de belles joutes dans les pits ou même sur les planches !

Chaque titre semble être vraiment « chiadé », donnant l’impression de ne pouvoir être écrit autrement ! Jason délivre des riffs au juste besoin, tous d’une grande efficacité et agressifs à souhait ! Le travail basse batterie contribue grandement à donner la lourdeur si caractéristique au style musical ! « Panic » rappellera l’ambiance des débuts de Biohazard ou Downset, immersion dont personne ne se plaindra !

Les changements de rythmes et les tempos lents et massifs comme sur « Press On » sont justes énormes ! On s’imagine le sol des pits tremblant en se faisant marteler par de lourdes et incessantes frappes du pied !
Côté production, soulignons le fait qu’elle est l’œuvre de l’infatigable Billy Graziadei (Biohazard), qui, lui-même baignant dans ce registre musical depuis plus d’une trentaine d’années, sait de quoi il en retourne ! Le rendu met parfaitement en valeur la musique de Cutthroat, pouvait-il en être autrement ?

« Fear by Design » est le genre d’album que tu te prends en pleine face sans avertissement ! Une belle gifle hardcore pur jus et tu ne te feras pas prier pour tendre l’autre joue histoire d’en reprendre une dose !
A titre personnel, il m’a fait le même effet que lorsque j’ai écouté « Urban Discipline » (Biohazard) à sa sortie ou encore le premier Downset !
A consommer sans modération !

Tracklist :

01. Nothing to Prove 02:20
02. Lay Low 03:44
03. Wrong Road 03:50
04. Overthrow 03:27
05. Into the Light 02:20
06. Fool Me 03:00
07. Panic 03:48
08. Blood on my Hands 02:30
09. Press On 02:48
10. Murder Ring 03:03

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