Note du Soil Chroniqueur (Fast Freddy) : 8/10 

Deaf Aid ayant débuté en 1989, le combo allemand du Bade-Wurtemberg n’a pas été d’une grande productivité en termes d’albums ! Du fait d’un arrêt momentané de quelques années, il a fallu attendre 2008 pour les voir sortir leur premier long format, « Pictured Pain », avant de voir arriver sept ans plus tard « Shreds of Insanity » ! Depuis, seul un EP sorti en 2020 a fait parler d’eux avant qu’ils ne reviennent cette année avec Hellgate, leur troisième album composé de huit titres, pour un peu plus de trente-cinq minutes !
« Reign of Retards » débute sans round d’observation ! On est d’emblée plongé dans un Death torturé dans tout ce qu’il a de plus lourd et massif (la double pédale faisant son œuvre), le tout sur un mid-tempo ajoutant, s’il en fallait, encore plus de lourdeur… Les growls caverneux de Marc contribuant à enlever tout espoir de légèreté si tant est que l’idée ait effleuré l’esprit de ceux ayant entrepris l’écoute de cet album !

« T.O.T. » poursuit sur la même veine, avec son intro pesante vite complétée par un solo qui s’empare de ton âme sans crier gare, pour la malmener tout au long des quatre minutes que compte le morceau, expédié sur un rythme plus élevé que le premier titre ! A noter un break efficace sur la dernière partie avant l’emballement final !
C’est ce style d’ambiance brutale, parfois malaisante, qui règne en maitre sur cet album, au gré des compositions ! L’intro d’« Ausgeburt » ne peut que renforcer ce constat ! « Ausgeburt » signifie naissance dans la langue de Goethe… Elle n’a pas dû être chose aisée si l’atmosphère malsaine du titre régnait dans la salle d’accouchement !

C’est le même genre d’ambiance plombée qui s’entend sur « Gutas », de celle qui te rend incapable d’effectuer des mouvements rapides, tant tu as l’impression qu’on te rajoute du poids dans les poches à chaque riff trituré ou blast beat martelant un rythme qui résonne en tête comme un bourdonnement incessant !
On retrouve des morceaux aux tempos plus rapides, tels que « Let the Infidel Rot » par exemple ou encore « Harbinger of Death » sur certains passages, voire thrashisant par moments, qui conservent une brutalité intacte en y ajoutant même un soupçon de violence pour le plus grand plaisir de nos cages à miel ! Le solo frénétique d’« Harbinger of Death » contribuant également à rajouter de l’intensité !
Après le titre éponyme, l’album se termine sur un « Inner Nightmare » dont les cris plaintifs au cours du morceau résonneront, à n’en pas douter, dans ton prochain sommeil qui s’annonce tourmenté !
L’artwork de la pochette est raccord avec le titre de l’album, le feu au bout du chemin torturé semblant matérialiser les portes de l’enfer !

C’est du Death sévèrement burné, fidèle aux albums précédents, que nous propose Deaf Aid tout au long des trente-six minutes de ce nouvel opus ! Pas de digression, ni d’éparpillement, Deaf Aid reste dans la brutalité d’un Death avec un son massif et une voix puissante et growlée à souhait !

Les amateurs de ce style ne seront donc pas surpris et pourront savourer ce troisième album comme il se doit, sur le chemin qui  les conduira inexorablement vers l’enfer !

Tracklist :

01. Reing of Retards 04:35
02. T.O.T. 04:11
03. Ausgeburt 04:56
04. Gutas 03:18
05. Let the Infidel Rot 04:23
06. Harbinger of Death 03:56
07. Hellgate 04:39
08. Inner Nightmare 06:40

Site web  BandCamp  Facebook  YouTube  Spotify
Instagram  Deezer  Myspace  ReverbNation  Twitter  TikTok