Line-up sur cet Album
Charly Leroy – Chant / Simon Ranwez – Guitares / Sebastien Delcroix – Basse / Max Goemaere – Batterie.
Style:
Death metal moderneDate de sortie:
07 février 2025Label:
M&O MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Ca partait mal, pourtant !
« Pour fans de Decapitated, Meshuggah, Gojira, The Black Dahlia Murder« …
Ca tombe bien, aucun d’eux ne me met le bulbe en ébullition…
Enfin, pour apporter un peu de nuances, ces quatre groupes ne font pas partie de ceux pour lesquels je ferais des kilomètres pour les voir en concert, même si je regarde de temps en temps la performance de Gojira au Hellfest 2019 sans déplaisir sur YouTube ou que Meshuggah, sur scène, ne cesse de m’impressionner, là où je m’ennuie à les écouter sur CD.
L’éternel “Pamacame” a encore frappé, mettant une fois de plus en exergue mon côté boomer de vieux réac’ réfractaire aux sonorités modernes.
J’aime le old school, et alors ?
Partant de ce postulat, c’est vrai que je n’attendais pas grand chose du nouvel album des Lensois de Death Structure. La première cause en étant la bio qui les décrit avec quatre groupes qu’au mieux, j’écoute par curiosité ou par politesse plutôt que par réel intérêt.
C’est comme ça, point !
Tout ça pour en arriver où ? J’y viens, mon petit, j’y viens…
Il est vrai que, dans la mesure où on me fait parvenir un album, le minimum de respect impose de l’écouter.
Et là, si on applique le principe (j’vous entends d’ici, “encore une citation de vieux”) du “y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis”, je me sens soudainement d’une intelligence supérieure tant cet album “Le déni” est d’une grande richesse…
Alors effectivement, la bio ne ment pas. Death Structure, après un EP “Asphyxiate” (2017) et un premier album “Paroxysm” (2021) qu’il m’a fallu écouter également en guise de session de rattrapage, nous envoie un deuxième full length qui a gagné en technicité et en maturité.
Bordel, quelle surprise… quelle bonne surprise !
Modern death metal ? Deathcore ? Metalcore ? Un peu de tout ça à la fois, avec quelques bons passages progressifs, d’autres lorgnant sérieusement dans le djent, et un chant qu’on peut qualifier de thrashy.
“Le déni” semble de plus être ce que le quartet des Hauts-de-France a composé de plus sombre.
On ne va pas se mentir, l’album n’est pas des plus facile d’accès et ne va pas s’apprivoiser en 39 minutes. Plusieurs écoutes seront nécessaires pour en extraire toutes les subtilités. Quand je parlais plus haut de “grande richesse”…
C’est qu’on va se retrouver repoussés dans nos derniers retranchements tant les changements de rythme, le chant oppressant, les structures… déstructurées, et certaines dissonances vont mettre à mal plus d’un système nerveux. En effet, certains passages donnent l’impression de nous faire arpenter les sentiers mystérieux d’un labyrinthe de musique extrême.
Mieux que ça, il m’arrive de me remémorer des passages du “The cube” de Supuration lorsque passe “Le déni pt. 2” avec son alternance de chant clair et saturé.
“Le déni” donne l’impression que rien n’est laissé au hasard : chaque titre, chaque changement de rythme – et il y en a un paquet – chaque transition vocale passant de la rage au désespoir tel un excès de bipolarité. Bordel, ce que le chanteur peut se montrer émotionnellement impressionnant lorsqu’il utilise le chant clair, en particulier sur “Fondement” !
On a attendu quatre ans entre les deux albums mais on sent qu’ils ont été utilisés au mieux pour obtenir ce résultat final en tout point réussi, avec une production énorme !
Alors merci !
Merci de m’avoir sorti de ma zone de confort en me collant “Le déni” entre les oreilles !
J’y réfléchirais désormais à deux fois avant de sortir mon sempiternel “C’était mieux avant !”…
Tout du moins concernant Death Structure…
Tracklist :
A Critical Point of Humanity (4:03)
Immutable (3:45)
Made for Nothing (4:10)
Mental Journey (3:29)
Insidious (4:13)
Le déni, Pt. 1 (1:46)
Le déni, Pt. 2 (4:30)
Fondement (4:30)
You Know You Have To (4:18)
Stupid Paradise (4:57)
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