Line-up sur cet Album
N.K. Guitares, Basse T.J. Chant Tobias S. Batterie
Style:
Black MetalDate de sortie:
29 Juin 2012Label:
Viva Hates RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 8/10
N.K et Tobias S, contrairement à beaucoup de formations ayant bigrement besoin de dix opus avant d’arriver enfin à pondre quelque chose de profond, fin et mature, n’en sont qu’à leur deuxième album, ayant sorti un EP entre.
Formation allemande active depuis 2008, ces 4 ans d’expérience sont en toute objectivité, teintées d’une motivation énorme de partage avec un auditoire averti. Ils s’étaient déjà fait remarquer par la qualité du tout premier album, « Der Weg Einer Freiheit », au vu de l’attente exprimée sur la toile quant à la sortie de « Unstille », le second en ce 29 Juin de cette année. Produit chez Viva Hates Records, « Unstille » possède six titres de toute beauté, qui plongent les oreilles et l’esprit dans leur monde dès son abord avec le long et langoureusement sombre « Zeichen ». Le contraste qui allie douceur des sons et effet vocal absolument bien équilibré, rien n’est à jeter si ce n’est que les puristes regretteront peut-être la présence d’une certaine vélocité. Le chant est cependant tellement tortueux qu’il excusera sans peine quelques facilités musicales (apparentes) annexes. « Lichtmensch”, et du Black Metal en veux-tu en voilà. Ici les accords s’accordent entre vitesse, technicité et aspects mineurs relatifs à un Black pur et radical. Beaucoup plus classique avec une exécution et une production extrêmement fines, ce qui met encore une fois l’accent sur la perfection du chant. Mais quels musiciens !
« Nachtsam” débute en douceur et en clarté (surprise…) et se poursuit dans un riff entraînant et répétitif classique d’un Black Metal ambiant/dépressif. Cela marque la palette assez étendue dans laquelle peut se projeter notre duo bavarois. Rien à dire sur la qualité du titre et sa faculté à tirer ses songes du moment vers des recoins plus noirs. « Zu Grunde » agit d’une manière similaire sur mon organisme, un Black Metal enlevé mélangeant savoir-faire, solos de choix placés admirablement sur des passages donc aucun ne se ressemble. Attentive toujours à la torture exprimée par ce chant, je me dis aussi que les capacités sont telles que cela pourrait aller encore plus loin dans ce déchirement vocal. Espérant que par la suite, cela se produise ! Car la perfection est si effective sur cet album que le groupe aurait presque intérêt à se « dé-perfectionner » pour prendre en qualité. Incroyable, je sais. « Vergängnis » reprend de suite le contraste de la violence vers la douceur pour mourir dans un riff maladif, doux et lourd, quelque chose qui répond à des sentiments oscillant entre nostalgie, souvenirs et monde perdu. Mon coup de cœur.
« Zerfall » marquera la longue conclusion (comme un prolongement lascif et puissant du morceau précédent mais pas dans sa répétition, vous verrez c’est très intelligent et finement composé) d’un album qui a vraiment sa place sur la scène et qui mérite hautement d’être écouté.
Les connaisseurs apprécieront l’hétérogénéité, la qualité et l’esprit, les autres s’appuieront sur une production parfaite pour discerner avec délice toutes les petites anfractuosités de ce disque de métal noir.
Site officiel : http://www.derwegeinerfreiheit.de/
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