Line-up sur cet Album
- Matt Conti - Guitares, Chant
- Denis Stoisin - Guitares
- Nathan Afilalo - Basse
- Pietro Giampa - Batterie
Style:
Black / Thrash MetalDate de sortie:
22 novembre 2019Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
La belle petite surprise du jour nous vient directement non pas d’Amérique du Sud comme le laisserait supposer le nom du groupe mais bien du Québec (Montréal) et, autant être franc de suite, c’est le SEUL point commun avec Céline Dion, à moins qu’un des musicien ne soit veuf d’un gars prénommé René, ce qui laisse peu de possibilités !
Sur leur page Facebook, ils se disent influencés par Dissection, Watain, Skeletonwitch, Behemoth, Slayer, Venom, Bathory, Celtic Frost, Exodus, Megadeth, Kreator, Satyricon, Emperor ou Kataklysm. De quoi allécher plus d’un adorateur des sons saccadés avec tout plein de noirceur autour !
Formé en 2014, Dizastra sort un EP “Hell’s gate” l’année suivante puis deux singles “Piercing the veil” (2018) et “Vae Victis” (2019), histoire d’annoncer ce premier full length “Elder sun”. Et autant être franc de suite, le thrash / black metal pratiqué par ce quartet est excellent : neuf titres, dont certains assez longs, pour cinquante minutes de dévastation tout azimut, ça a de quoi faire taper du pied un bon paquet de thrashers.
Sorti en single annonçant l’album, “Vae Victus” met d’entrée tout le monde d’accord : grosse bourrasque thrash metal avec un chant limite blackisant : du riff à la old-Sodom (époque “Persecution mania”), de la linéarité et un sens de la mélodie inhérente à Dissection, du solo mélodique comme bon nombre de groupes de thrash peuvent proposer et un tempo en mode speed. Et ce qui marque d’entrée, c’est le son : Dizastra semble s’être donné les moyens de nous péter les oreilles avec une production nette et puissante, additionnée à des compositions pour le moins explosives et une maîtrise totale des musiciens. Autant dire que la sauce prend de suite !
Et la suite ne va pas en se calmant : “Piercing the veil”, qu’on a déjà entendu en single il y a un an et sur lequel figure une reprise pas piquée des vers de “Show no mercy” (Slayer, what else ?), confirment les intentions des quatre malfrats québécois en restant sur ce bon vieux thrash metal. Tout va très vite et le groupe se permet du break en mid tempo avant que le solo ne déboule de façon supersonique. Et quand on prétend faire du blackened thrash metal, il faut bien à un moment que le côté noir prenne un peu la dominante : et pan ! “Dead ov night” s’y colle, sans ralentir le tempo, avec des incursions une nouvelle fois dans l’univers de Dissection, montrant les influences scandinaves du groupe.
Le mid tempo “The second coming”, du haut de ses sept minutes et demie, lors desquelles le black metal prend le pas sur le thrash, montre un Dizastra plus posé tout en gardant une réelle agressivité, sorte de colère contenue qui ne demande qu’à nous exploser au visage. On notera le travail des guitaristes qui se régalent lors de la plage instrumentale finale, clôturant un morceau magnifique. Directement enchaîné avec un titre de pur thrash metal un rien sautillant, “Mourning wars” fait office de contraste saisissant mais est un rien trop prévisible dans sa première minute. C’est sans compter sur l’art du contre-pied du groupe : le côté saccadé fait place à une musique très rapide toute en fluidité. Encore une fois, les influences scandinaves sont présentes et le titre fait mouche. Et si on veut faire encore un pas dans la brutalité, demandez “Gnosis” : aussi mélodique que rapide, avec une grande part de violence, ce titre se veut d’une efficacité impeccable : Motörhead rencontrant Bathory et Dissection, ça a de la gueule !
Retour au calme avec “The last stand” et “Astaroth” sur lesquelles les influences heavy metal (Megadeth, si si) se font clairement ressentir : si le premier reste ancré dans un mid tempo ravageur, “Astaroth”, lui, se permet de monter crescendo en puissance et en rapidité… pour ensuite, après un passage acoustique de toute beauté, reprendre le thème initial. Le morceau le plus long de l’album, mais également le plus riche.
Après une intro au piano assez surprenante – qu’on retrouvera à plusieurs reprises dans le morceau – “Terminus Est” clôt de fort belle manière un excellent album avec une nouvelle fois une belle combinaison thrash / black / heavy plus mélodique et, chose plus inhabituelle, totalement instrumentale : un instrumental de cinq minutes en fin d’album, de métal extreme qui plus est, cela est suffisamment exceptionnel pour être mentionné… Et le pire, c’est que ça fonctionne !
En début de chronique, je parlais de surprise : cet “Elder sun” en est une excellente à côté de laquelle il serait ballot de passer !
Tracklist :
1. Vae Victus (5:24)
2. Piercing the Veil (4:04)
3. Dead ov Night (4:57)
4. The Second Coming (7:23)
5. Mourning Wars (5:28)
6. Gnosis (4:37)
7. The Last Stand (6:08)
8. Astaroth (7:23)
9. Terminus Est (5:11)
BandCamp : https://dizastra.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/dizastramtl
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCl5M1w … R7eQVWf0Pg
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