Line-up sur cet Album
- Dusk : Programmations, Effets
- Shaman : Chant
- Implacable : Guitares
- Pàlak : Basse
Style:
Black Metal industrielDate de sortie:
01 janvier 2021Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10
Il y a pile un an, je découvrais cette formation du Costa Rica et me retrouvais avec un de mes plus gros coups de coeur en matière de musique extrême ! L’EP Threnody était la troisième sortie du groupe après l’EP Eko (2016) et le full length Epoka (2018 ) et je trouvais, histoire de me paraphraser, qu’en moins d’une demi-heure, il arrivait à nous confronter à nos pires phobies par cette musique fortement déshumanisée à l’ambiance aussi glauque que glaciale qui nous transperce au plus profond de nos angoisses.
Tu penses bien que l’arrivée de ce nouvel album, The Hermit , allait me pousser à bouleverser quelques unes de mes priorités en matière de chroniques pour m’attaquer à cette nouvelle déflagration du quatuor d’Amérique Centrale !
Là où je finissais ma chronique de l’EP par un cinglant “Inquiétant, oppressant, épouvantable, extrême, intense, effrayant… Cet EP en est même jouissif tellement cette addition de laideurs extrêmes arrive à frôler la beauté absolue !”, je pourrais facilement réécrire la même avec celui-ci !
Oui, je pourrais !
Sauf que…
En un an, Dusk a peaufiné, travaillé, épuré sa musique pour en extraire tout le nectar et on se retrouve devant une monstruosité totalement déshumanisée.
Par raport à Threnody , on pourrait dire « plus inquiétant », « plus oppressant », « plus épouvantable »… bref, « plus de tout » !
Entre plages atmosphériques inquiétantes (toutes les “Desolation”) et black metal pur et dur (tous les “Hermit”), Dusk nous fait voyager dans cet univers ultra glacial et malsain à grands renforts de blasts incessants et de lancinances glauques au possible !
Les riffs répétés à l’envi confèrent à la musique de Dusk un côté hypnotique duquel on n’a surement pas envie de sortir, par plaisir masochiste peut être, mais si on aime qu’une musique nous pousse jusqu’à nos derniers retranchements, alors pas de doute, cet album est fait pour nous !
Riffs de guitares assourdissants, claviers on ne peut plus malsains, batterie électronique en mode déjantée : tout est fait pour que la musique aille pénétrer vicieusement jusqu’au plus profond de notre esprit pour ne jamais en ressortir !
Et au delà de ces violences instrumentales auxquelles Dusk nous confronte, on se prend de volée des hurlements sur saturés typiquement black metal sur lesquels s’enchevêtrent quelques chuchotements aliénants cherchant à nous rendre totalement schizophrènes !
Avec ce nouvel album, Dusk nous propose ce que le black metal industriel peut faire de plus malsain, de plus glacial et prouve, que ce soit lors des plages ambiantes comme lors des blasts les plus furieux, qu’un pas supplémentaire peut encore être franchi dans l’ultra violence musicale.
Les adorateurs de formations comme Aborym, Mysticum ou Blut Aus Nord vont adorer : j’irais même plus loin en affirmant qu’avec ce The hermit , Dusk se montre comme le plus crédible chaînon manquant entre Anaal Nathrakh, Darkspace et Psyclon Nine !
A elles toutes seules, les huit minutes de “Hermit III” me replonge dans la violence d’un Darkspace sur “Dark 4.20” de “Dark space III I” (2014), mais ne nous cantonnons pas à ce titre uniquement : les 43 minutes de The Hermit sont à se prendre plusieurs fois d’affilée, de façon continue pour en extraire toute la richesse : Dusk réussit l’exploit de nous faire redécouvrir toute une foultitude de détails à chaque nouvelle écoute !
Pour ma part et par rapport à mes recherches en matière de jusqu’au-boutisme, cet album est juste… parfait !
Tracklist :
01. Hermit I (4:39)
02. Desolation I (2:32)
03. Hermit II (5:14)
04. Desolation II (1:46).
05. Hermit III (8:37)
06. Desolation III (2:33)
07. Hermit IV (5:28)
08. Desolation IV (2:33)
09. Hermit V (6:47)
10. Desolation V (3:02)
Laissez un commentaire