Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7,5/10

D’ici peu, Ektomorf, totalisera trente ans d’existence et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Hongrois n’auront pas ménagé leur peine pendant ces trois décennies, totalisant 17 albums studio, ce qui, vous en conviendrez, s’avère une réelle performance !  D’autant plus qu’ils n’ont cessé d’arpenter les scènes internationales, enchaînant les tournées, et que le line up n’a pas arrêté d’évoluer au fil du temps, Zoltán Farkas, fondateur du groupe, étant le seul membre originel encore présent ! Visiblement, le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il nous propose un dix-huitième opus intitulé « Vivid Black », histoire de nous faire rentrer dans l’hiver avec de quoi nous réchauffer !

La première chose qui frappe à l’écoute de cette nouvelle galette, c’est la hargne qu’il contient, tant sur le plan instrumental que vocal ! Il me fait l’effet d’un « Burn my Eyes » de Machine Head, tant la claque est puissante à chaque moment de l’écoute.
« I‘m Your Last Hope (The Rope Around Your Neck) », dont le titre et les paroles ne garantissent pas un espoir réjouissant, s’avère une entrée en matière à la fois massive et groovy musicalement, sur laquelle la voix de Zoltán vient ajouter une rage démesurée ! Ektomorf semble plus que jamais en forme et l’affiche d’emblée !

La suite de l’album, avec des morceaux comme « Die » ou encore « Never Be the Same Again », confirme ce premier constat ! Il y a de l’énergie à revendre sur tous les plans, à tel point que cela me donne l’impression du premier album d’un groupe qui y mettrait toute sa brutalité, son cœur et son envie, histoire de marquer les esprits ! Franchement, malgré les années, la bande à Zoltán montre que la motivation est intacte et que l’envie d’en découdre est plus que jamais là !
« Fade Away », avec ses deux voix au moment du refrain, sonne un tantinet plus soft, là où le refrain de « The Best of Me » est limite grungy ; en revanche, « You and Me » pourrait être l’œuvre d’un Sepultura au top de sa forme du temps des frères Cavalera, que cela ne surprendrait personne !
« Vivid Black », qui a donné son nom à l’album, se joue sur un tempo lent, sur lequel Zoltán alterne une voix claire et hurlée avec un riff sur le break qui a de quoi percer des tympans ! C’est un peu le même registre de lenteur sur « REM » qui présente une ambiance sombre de désespoir, voire de dépression.

La production est chiadée, mettant en valeur chaque instrument et conférant à l’ensemble une lourdeur et une puissance qui subliment le style musical d’Ektomorf.

Ce dix-huitième album a été écrit en à peine trois semaines, suite à la période post dépression de Zoltán à l’occasion de la pandémie de Covid-19… Ce qui explique probablement la rage qu’il contient et qui agit probablement comme une sorte d’exécutoire ! L’originalité n’est pas systématiquement présente sur chaque titre, mais aucun n’est fade pour autant ; ils débordent d’énergie et sauront te projeter au milieu d’un pit survolté au sein duquel tu pourras te défouler à loisir ! Avec ce nouvel opus, Ektomorf montre clairement qu’abdiquer n’est pas inscrit dans ses gênes, les Hongrois ayant encore en soute de quoi nous envoyer quelques baffes avec élan !
Ektomorf est là, encore là, toujours là, qu’on se le dise dans les chaumières !

Tracklist :

1. I’m Your Last Hope (The Rope Around Your Neck) 3:32
2. Die 3:09
3. Never Be the Same Again 2:33
4. I Don’t Belong to you 2:53
5. Fade Away 4:29
6. You and Me 2:48
7. Vivid Black 4:20
8. The Best of Me 3:02
9. Your Belong There 3:40
10. REM 3:56

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