Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7/10

Actif depuis une quinzaine d’années maintenant, Elm Street, combo de heavy australien qui sévissait auparavant sous le nom de Raid, nous revient sept ans après « Knock ‘em out… With a Metal Fist » qui constituait leur deuxième album, leur premier méfait « Barbed Wire Metal » remontant à 2011.
Fort du bon accueil réservé par les fans de heavy lors de ces deux parutions, Elm Street poursuit donc sur sa lancée avec un troisième album intitulé « The Great Tribulation », composé de huit morceaux pour une cinquantaine de minutes de heavy moderne !

C’est sur un morceau fleuve de plus de onze minutes, « Seven Sirens », que cet opus démarre, rien que ça ! On reste dans la lignée de ce que le groupe a proposé sur ses deux premiers longs formats, à savoir un heavy solide, bien ficelé à coups de riffs efficaces, sur lesquels vient se calquer une voix en phase avec le style, ainsi que des chœurs guerriers et un solo entraînant, qui n’intervient qu’au bout de sept minutes !
Débutant par une très bonne ligne de basse, « Take the Night » s’avère plus tonique de par son tempo, ses riffs saccadés mais également du fait qu’il est court, affichant moins de trois minutes, renforçant ainsi cette impression de dynamisme ! « The Price of War » est du même acabit, contenant un solo percutant et dynamique.

C’est de l’énergie et de la hargne que l’on trouve sur des morceaux comme « If Provoked, Will Strike » ou encore « Behind the Eyes of Evil ». Ce dernier, bien que démarrant très calmement, se poursuit sur un mid tempo du plus bel effet, en accord avec le chant puissant et vindicatif et avec un solo une fois de plus en cible ! C’est l’un des morceaux qui a le plus retenu mon attention sur cet opus.
L’album se poursuit avec « The Last Judgement », un titre instrumental composé pendant le dernier confinement et qui aurait largement pu se voir ajouter des paroles sans que cela soit usurpé, puis « The Darker Side of the Blue », une balade au rendu un peu fade !
Des rouleaux de tambour martiaux et un riff superbe lancent « A state of Fear », dernier titre, qui nous ramène sur un heavy plus tonique, après la disgression citée supra, et conclut ce troisième album de belle manière !

L’artwork de la pochette est plutôt bien réalisé même s’il ne force pas à l’optimisme, représentant un gamin face à un monde détruit, probablement du fait des guerres que les humains se sont livrées, si l’on en croit le char tenu dans ses mains !
La production est soignée, peut-être un poil trop, rendant les compositions lissées, atténuant quelque peu l’agressivité musicale.

Avec « The Great Tribulation », Elm Street confirme sa capacité à nous livrer du heavy de derrière les fagots, avec un son moderne, en explorant tous les recoins du registre avec inspiration.
Gageons que le travail conséquent fourni à travers cet opus trouve la reconnaissance espérée parmi les fans de heavy, c’est bien là tout le mal qu’on leur souhaite !

Tracklist :

1. Seven Sirens (11:03)
2. Take the Night (2:44)
3. The Price of War (3:09)
4. If Provoked, Will Strike (6:37)
5. Behind the Eyes of Evil (7:04)
6. The Last Judgement (6:08)
7. The Darker Side of Blue (7:09)
8. A State of Fear (7:19)

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