Line-up sur cet Album
Akul - Tous les instruments, chant
Style:
Black Metal AtmosphériqueDate de sortie:
10 mars 2023Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Seblack) : 9/10
Ces derniers temps, les artistes issus de la scène Black australienne s’invitent plus souvent qu’à leur tour dans mes oreilles. Il y a tout d’abord eu Woods of Desolation et Unfelled, menés par le mystérieux D et plus récemment encore Austère nous a comblé par un retour aussi inattendu qu’inespéré.
Ici, c’est le one man band Fathomage qui se rappelle à notre bon souvenir. Pour ce septième album en cinq ans (!), son multi instrumentiste, Akul n’a, une nouvelle fois, pas chômé. Outre une cadence de sortie peu commune, Fathomage propose avec ce nouvel opus, intitulé Autumn’s Dawn, Winter’s Darkness, une heure et quart de musique (!!). Les morceaux dépassent allègrement la barre des dix minutes, à l’exception des deux intermèdes instrumentaux que sont “In Twilight of the Night” et “Woodland Songs of the Aspen Forest”. On constatera donc, d’ores et déjà, que son compositeur ne souffre aucunement du syndrome du manque d’inspiration, tant en quantité qu’en qualité. Car, en effet, Autumn’s Dawn, Winter’s Darkness est un album de Black Atmosphérique comme on en croise assez peu. Enfin si, en fait, il y en a beaucoup, de ces groupes présentant des morceaux longs, des pochettes avec un paysage etc. Mais peu parviennent à capter et surtout à maintenir l’intention comme Fathomage le fait ici.
Ce qui est particulièrement plaisant dans cet album, c’est la faculté d’Akul à créer des atmosphères différentes et à passer de l’une à l’autre avec un naturel assez déconcertant. Du Dark Ambient de ses débuts Fathomage, a conservé une place prépondérante aux claviers qui enveloppent la plupart des morceaux avec une grâce certaine. Un côté chatoyant et intimiste que l’on ressent également à l’écoute des passages acoustiques assez nombreux et qui, loin d’être ennuyeux, apportent des respirations propices à la rêverie.
Plus encore le Black de Fathomage sait se colorer de parties saturées absolument divines, tout à la fois mélodieuses ou empreintes de lourdeur. On évolue, tour à tour, dans des univers Cascadian à la Wolves in the Throne Room ou dans des rythmes plus épiques presque Pagan. Chaque chanson donne l’impression d’être une vague qui monte et redescend sous le poids de parties beaucoup plus écrasantes, à la limite du Doom Death parfois. Poétique en musique comme en paroles cet album ne souffre d’aucune longueur pour qui apprécie ce côté narratif fait de vagues et de creux. Pour les autres passez votre chemin, fuyez et foutez nous la paix.
Sans l’ombre d’un doute la musique d’Autumn’s Dawn, Winter’s Darkness transporte et nous emmène dans de bien sombres univers. Mais, malgré tout ces ténèbres sont comme illuminées par les lueurs d’une mélancolie caressante. Alors oui, parfois on se perd dans la longueur et la langueur de cette musique qui prend le temps de se déployer. On se perd dans ses pensées, on se laisse aller à la rêverie, on divague, mais ce n’est que pour mieux retrouver le chemin de la musique d’Akul et, quelque part, se retrouver soi. Une qualité supplémentaire, qui fait que cet album s’appréciera aussi bien dans l’instant présent que sur la durée, tant il recèle de sentiers où cheminer.
Avec ce septième album, Fathomage parvient à peindre de véritables paysages sonores. Entre automne chatoyant et hiver naissant, son artwork, avec ses montagnes, ses cascades et plus encore sa musique, sont une invitation à une contemplation à la fois douce et douloureuse. Davantage qu’un groupe de Black Atmosphérique de plus dans le paysage, Fathomage s’affirme ici comme comme un mâitre du Black d’atmosphères.
Tracklist :
1. Autumn’s Dawn, Winter’s Darkness (11:57)
2. A Dawnfire of Old (09:15)
3. The Majesty and Beauty of A Fallen World (10:24)
4. In the Twilight of the Night (04:23)
5. Vales of Darkness (10:02)
6. Light of the Eternal Dawn (08:35)
7. Woodland Songs of the Aspen Forest (05:29)
8. We Wept Under the Moolight Shadow (14:19)
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