Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

Si vous vouliez conclure le joli mois de mai par une bizarrerie, il ne fallait pas louper le troisième album des Finlandais de Ghastly : « Mercurial Passages« .
Déjà, tu jettes un œil sur la pochette, tu comprends que les mecs ne sont pas trop dans un trip de viscères.
Cela ressemble plus à un artwork d’Opeth mais soyez rassurés (si cela est nécessaire), on parle bien ici de death metal et il ne contient rien de seventies !

C’est juste que c’est… bizarre. Je sais, je l’ai déjà dit. Mais entre l’imagerie, la production et les claviers qui sont plus ceux d’un album de black des années 90, les riffs dissonants et ce chant profond, versatile et, in fine, assez inquiétant, on entre un peu en terre inconnue.

Pour ceux qui connaissent, la formation est parfois comparée à Morbus Chron mais je trouve néanmoins l’approche de Ghastly moins mélodique et beaucoup plus tortueuse et spectrale.

Si la musique de « Mercurial Passages » est difficilement définissable, faites donc confiance à votre instinct : vous recherchez du death qui sort de l’ordinaire sans pour autant faire appel à des gimmicks réchauffés tels que des arrangements de claviers et des notes industrielles, procurez-vous l’album.
Avec de simples instruments, c’est fou ce que ces mecs parviennent à créer comme climats envoûtants, un art du paradoxe et du contre-pied rare.

Tracklist :

1. Ouroborus (5:46)
2. Out of the Psychic Blue (3:34)
3. Sea of Light (4:41)
4. Perdition (5:34)
5. Parasites (4:49)
6. Dawnless Dreams (8:33)
7. Mirror Horizon (7:24)

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