Line-up sur cet Album
Emilie : Chant Alex : Guitare Mathieu : Guitare Hugo : Batterie Tim : Basse
Style:
MetalDate de sortie:
31 Janvier 2011Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8,5 / 10
Grenoble, Dijon, Montpellier… Il est surprenant de voir combien certaines villes universitaires, paraissant en perpétuelle fusion créatrice, contribuent on ne peut plus intensément au renouvellement du vivier des forces vives de notre scène Metal hexagonale. Le Languedoc-Roussillon nous avait ainsi ébahi par l’arrivée courant 2010 d’un prometteur et excellent « Staring From The Abyss » des cinq lascars d’Agde, « Walrus Resist »… Et bien la nouvelle année s’annonçant semble vouloir débuter sous des auspices semblables et aussi inspirées avec les « Gravity » montpelliérains. « Syndrome » est leur premier opus, et avant d’entrer dans la review proprement dite, permettons-nous de délivrer une petite remarque judicieuse. Le M& O Music, label du sieur Alexandre, est en passe de devenir « Le Label » numéro un du pays des clochers et chaumières. Incontestablement, et inexorablement ! Sans vouloir faire dans la léchouille de bottes, le feeling et le don de son boss à nous dénicher et signer les talents « Made In France » est assez sidérant. La preuve de mon « cirage de pompes » résultant d’une année 2010 « grand cru » avec, -de manière exhaustive pour ne pas tous les citer-, les « Aeterna Hystoria », « Kipling », « Bad Tripes », « Lies » et autres « Ashka ».
Et ces derniers auront d’ailleurs un trait d’unicité commun avec nos sudistes de « Gravity »dont la genèse ne remonte qu’à 2009, et qui n’avaient jusqu’à lors au rayon crédit que le seul Ep trois titres « Déphasé » : La présence d’une front woman tirant à vitesse effrénée un attelage échevelé ! Là ou des « Arch Enemy » ont leur divine prêtresse démoniaque avec la belle Angela Gossow, Ashka possède ainsi sa sulfureuse Syhem, et Gravity… la sidérante Emilie. Quasi obligation est faite à votre chroniqueur de débuter cette review par la prestation vocale de la demoiselle tant celle-ci s’affirme autant comme l’un des moteurs de la musicalité du combo que comme le véritable ciment liant l’ensemble d’une tracklist à la fois diversifiée et haute en richesses et couleurs. « Syndrome » s’affiche en effet comme un album conceptuel où les lignes vocales délivrées par la poudreuse « Emilie Jolie » (d’accord elle était facile celle-ci !) seront le viscéral fil rouge d’une musicalité efficace et surfant résolument dans une veine « Metal Moderne ». L’histoire cosmique délivrée et ses Sirius-B, l’astronaute Mikael, les machines, la solitude, l’amour, la solitude, les méandres de la folie, l’espoir, Elle, la mort, etc… Seront autant de sujets de plages assénées dans la langue de Molière et véritables rampes de lancements à des vocalises de haute tenue. Sans coups férir et sur des ambiances lourdes et oppressantes, rageuses et puissantes, ou plus évanescentes et délétères selon la progression du scénario auditif, le chant se voudra grawlé (Et l’on ne pourra que réitérer ici le prénom d’Angela tant les ressemblances dans le grain usité est réel !), crié et haineux, empreint d’envolées lyriques, ou même plus parcimonieusement tout simplement clair et, « Déphasé » -ou « Obsession »-. Se répondant ou enchevêtré, ce panel de timbres de voix rehaussant le concept musical sera tout simplement du grand art et vous fera basculer illico dans les abimes cosmiques.
Mais cet atout numéro un qu’est la prestation vocale de la miss sans un support auditif haut de gamme, ne serait qu’un coup de sabre laser dans l’immensité de l’univers, un pet de Dark Vador banni seul sur une Dagoba désertée. Or, le vaisseau spatio temporel « Gravity » est une superbe entité technique et technologique alliant toute à la fois vitesse, puissance, mysticité et originalité. Un hybride en acier suédois ou les structures métalliques ont été coulées dans des hauts fourneaux de « Death mélodique », travaillées dans des forges de « Metalcore », ciselées « Prog »ressivement par des sidérurgistes « Heavy » empreints de « Black » noirceurs. Le carénage de l’assise rythmique concocté se montrera ainsi sans faille et sur mesure pour des expéditions lointaines et périlleuses. Certaines constantes dans la mélodicité des cinq montpelliérains seront de véritables leitmotivs s’accolant à celle-ci. Des introductions développées, des ressacs d’intensité et d’énergie, des riffs s’effaçant pour mettre à juste escient sur orbite des soli bien ficelés ou des descentes de manches efficaces et purs coups de scalpels itératifs gravant vos neurones, des breaks diversifiés pour relancer la sauce et les effets « Souffrance »… Un maelstrom perpétuel ou l’excellent doublette d’entame sur boostée vous obligera d’emblée à vous évader violemment vers une « Souffrance » qui sera à mon sens le véritable « Highlight » de cet opus. Un pur condensé en près de onze minutes de tous les ingrédients saisissants de Gravity et au final un choix qualificatif à définir : Brulot ou tuerie ?
N’étant personnellement pas adepte du titre par titre dans une review, on ne pourra cependant point s’empêcher de saluer d’une part l’effort de diversification des compositions proposées et assénées ; et de l’autre l’intérêt, la maturité et la production de celles-ci. Tant de groupes « établis » se contentent de régurgiter continuellement leur mixture une fois une alchimie porteuse trouvée, qu’une telle prise de risques créative sur un premier opus labélisé se doit d’être saluée. Certains -par des exemples sélectifs- apprécieront les consonances orientales suggérées dans l’entame de « Violences » ou les samples gore de pleurs amenant le « Souffrance » précité, soit, mais le fait avéré et suintant de manière omniprésente est que Gravity se fait plaisir ! Le combo n’hésitera pas ainsi à nous distiller des plages plus osées tel le « Elle » martial et syncopé nimbé de sonorités cristallines, ou un Part 2 « Déphasé », ressac prog amené par une intro à la lead lancinante suivie d’une rage frénétique et tarie par un break emphatique brumeux. Un éventail risquant de surprendre plus d’un métaleux enferré dans des carcans et dogmes stylistiques certes, mais qui convaincra et asservira indubitablement ceux ne considérant pas la profusion de la mixité comme un écueil.
Sans aller jusqu’au « Big Bang », cette première offrande surgie des profondeurs sidérales mérite toute à la fois votre attention et sa découverte. Un opus initial haut de gamme ne pouvant amener que certaines réflexions découlant de « La Constante Aléatoire » : Ce jet initial cosmique sera-t-il suivi d’une gravité ascensionnelle ou d’un « Black Out » ? Mon sentiment est que si nos méridionaux ne se heurtent pas à des fluctuations de Line-Up, les lendemains s’annoncent prometteurs. Certains groupes œuvrent durant dix années dans l’obscurité avant de pouvoir offrir un release parfois réussi certes, mais tenant au final d’un « Best of » d’une décennie d’underground, galères et remises sur l’ouvrage. Or, « Gravity » est un tout jeune combo de tout juste deux années d’existence dont le « Syndrome » à la fois conquérant, frais et mâture ne prouve qu’une chose : Les gars (et la donzelle difficilement oubliable, killing joke !) ont des dons et du talent : Ecriture, inspiration, production, création… Le surfer d’argent est gaulois… Et Fuck Galactus !!!
Myspace : http://www.myspace.com/gravitymetal
1 Commentaire sur “Gravity – Syndrome”
Posté: 28th Avr 2011 vers 10 h 52 min
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