Line-up sur cet Album
- Jon Eivind Eriksen – Chant
- Vegard Holte – Basse
- William Øberg – Guitare
- Trond Mjøen – Guitare
- Daniel Wakim - Batterie
Style:
Punk/Punk HardcoreDate de sortie:
20 Avril 2018Label:
Fysisk FoarmatNote du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 8/10
Tu veux que j’te dise un truc dans l’oreille ? Tu répètes à personne, hein ! Bon… tends l’oreille : si t’écoutes de la musique « qui fait du bruit », comme nouzissiprézents, et qu’ca vient d’un pays nordique, t’as deux possibilités : soit ça a le son d’une tondeuse à gazon tournant au pétrole dans une cave de sous-sol avec fondations anti-atomiques, soit tu as des trucs du niveau de cet album. C’est soit l’un, soit l’autre, YAPA de juste milieu. Non ! (…) J’t’ai dit non, c’est non !
Maintenant, on peut commencer : un quintet Punk/Punk-Hardcore qui vient d’Oslo. C’est avec un plaisir non-dissimulé que je découvre le méfait du combo, quatre ans après la sortie de leur précédent album (Half Tux). Quelle joie de se sentir transporté dans cette impression d’avoir un pied dans les 80’s et l’autre en 2018 à la fois, comme si j’étais le titan Chronos me posant au-dessus de quarante ans de sonorités musicales imbriquées. Ce sentiment d’entendre l’enfant de Bad Brains et Minor Threat en pleine crise d’adolescence en 2018.
Tout y passe ! Après un « Hog Peni » de génie à la mélodie épique et un cri lourd et puissant hurlé avec ce son de voix « à l’ancienne » de Jon Eivind Eriksen me faisant penser quelque peu à quelques brins convergiens, t’enchaines sur un « Coyotes » qui suit parfaitement l’ambiance et le style du titre précédent, s’homogénéisant parfaitement, et ce mélange de styles et de rythmes qui t’embarque. « Bacterion » arrive, fort, puissant, entêtant, forgé pour du live avec une voix toujours aussi puissante, un rythme qui se grave sur le fond du crâne, un calme bref, puis la reprise de la tempête qui s’installe progressivement…
Rhaaaaa putain ! Putain c’que ca fait du bien, ce savoir-faire, ce mélange de rythmes, ce savoir-faire de la hargne mélodique et entrainante, de savoir calmer le jeu pour le faire reprendre de plus belle ! Ça, ils savent le faire, les bougres ! Et certaines mauvaises langues sauront toujours dire que le punk et le hardcore sont des musiques bêtes et faciles, sans technique : mais flûte à la fin ! Ils nous prouvent bien que la technique est là : Daniel Wakim à la batterie tient un rythme fou, sait calmer le jeu, a une patte de batteur fort agréable et ne fait pas que de bêtement accompagner la musique ! Non, il joue de la musique avec son instrument, on la vit avec lui, sa batterie ! C’est pas la grande frite qui va avec ton burger du Mac Do, ça : c’est d’la frite de compèt’ !!!
Ce punk à l’ancienne avec ses touches contemporaines, moi, ça me séduit ; moi, ça me fait prendre mon pied ; et moi, j’en veux encore, parce que ça fait du bien de voir ces vieilles influences Punk et Hardcore, de sonorités contemporaines, et qui ont le culot et l’audace, dans cette industrie lissée au possible, quasi artificielles, d’oser nous sortir un album aussi… « raw », j’en envie de te laisser le mot en anglais, tellement il me fait plaisir à sortir ! C’est brut, taillé dans la pierre mais sans la polir à son maximum : le matériel brut est respecté, et ça, aussi, c’est à souligner, et à remercier !
Alors pour conclure cette chronique, je ne saurai rien faire d’autre que de dire simplement : Merci (avec une majuscule, oui) !
Tracklist :
1. Intro
2. Hog Peni
3. Coyotes
4. Bacterion
5. White Chickens
6. Blücher
7. Hypno
8. The Pit
9. Authority Magnet
10. Paranoia Eggs
11. Potatoes
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