Line-up sur cet Album
- Cédric Prétat : Guitare, Chant
- Axel Vuille : Batterie
- Léopold Henchoz : Guitare, Chant
- Arnaud Maule : Basse
Style:
Grindcore / Post-Black MetalDate de sortie:
06 mai 2022Label:
Hummus RecordsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
Qu’est-ce que c’est encore que ce monstre hybride ? Du grindcore post black metal ? Sérieux ? Allez, jouons le jeu des Suisses d’Icare et penchons-nous sur ce deuxième album « Charogne« .
Les mecs semblent avoir commencé leur carrière en 2020 avec « Khaos » et, à part le batteur Axel Vuille, je ne vois les autres membres crédités dans aucune autre formation précédente, j’en déduis donc qu’on assite aux débuts du groupe. Et c’est donc sans aucun complexe que les musiciens font le choix de balancer un seul et unique titre, éponyme, de 43 minutes. Ok. En l’état, je me dis que ce ne sont pas les premiers à tenter cela et, en y réfléchissant bien, lorsqu’un disque est homogène il suffirait de supprimer les blancs entre chaque titre pour arriver à ce résultat. Bref, ce n’est donc pas tant ce choix artistique qui m’interpelle mais plutôt le genre proposé.
Qui au final n’a pas grand chose de grind. Alors certes il y a de nombreux passages rapides (voire très rapides), les mecs n’ayant pas peur de bouffer du BPM, et le chant hurlé oriente davantage l’auditeur vers le screamo que vers le black pur et dur. Cependant, le quatuor ne pouvant pas foncer à toute berzingue tout du long, il se trouve contraint d’intégrer de nombreuses accalmies instrumentales où la dimension « post » prend tout son sens. C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques majeures de cette « Charogne » que d’être avare en chant, ce dernier n’intervenant que très (trop ?) rarement.
Mais alors, si le style promis n’est pas au rendez-vous (comprendre que les amateurs de pur grind peuvent passer allègrement leur chemin), l’album est-il pour autant raté ? Diable non. Le post black offert ici est violent à souhait, le groupe alternant intelligemment les grandes bouffées d’oxygène et les sprints furieux, avec une solide assise technique et une production impeccable.
C’est osé de nos jours que de proposer des compositions aussi longues, complètement anti-commercial même étant donné que cela risque de priver Icare des fameuses « playlists » et de complexifier son référencement mais, au moins pourra-t-on dire que la démarche artistique a primé sur le reste.
A suivre et à encourager.
Tracklist :
1. Charogne (43:30)
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