Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 7,5/10

Après 3 albums, Sulphur Skies, Mask of the Treacherous et Edge of the Abyss parus respectivement en 2013, 2015 et 2016, Johansson & Speckmann sortent le petit dernier Fron the Mouth of Madness sous le label Soul Seller Records. Évidemment, il n’est pas nécessaire de présenter une nouvelle fois les protagonistes de cette union métallique.
Ah si ? Quand même ? Ben allons-y… par où commencer ?

D’un côté, nous avons Paul Speckmann, de Chicago mais basé actuellement en République tchèque, chanteur et bassiste, toujours actif au sein du mythique groupe de Death Metal Master, groupe qui comptabilise depuis ses débuts en 1983, pas moins de 14 albums et 17 live, compil, split et autres. Master fait figure de pionnier et reste considéré comme l’un des fondateurs du Death Metal, mais restera depuis ses débuts un éternel groupe « underground ».

De l’autre, Rogga Johansson, guitariste et bassiste suédois. Une demi-page ne suffirait pas pour y reporter tous ses projets musicaux. Boulimique ou hyperactif il enchaîne les albums par paquets de douze. Ne retenons que Paganizer où il sévit depuis les origines, en 1998 jusqu’à aujourd’hui. Paganizer, c’est 10 albums et 22 compil, split, EP et autres.

Est associé depuis le début aux cotés de ces deux poids lourds Brynjar Helgetun, Norvégien, batteur qui a officié ou officie dans un peu plus de 11 groupes !!!
Le petit dernier qui fait ses débuts sur ce projet, est le guitariste suédois Kjetil Lynghaug que Rogga a emprunté à Paganizer.

Du beau monde qu’on vous dit… Mais est-ce que l’album en ressort aussi prestigieux que le CV de nos musiciens ? Lisez donc ce qui va suivre.

Depuis ses débuts en 1975 avec High Voltage, AC/DC nous fait de l’AC/DC, on sait qu’à chaque nouvel album on aura de l’AC/DC. Et c’est peut-être ce qu’on leur demande, non ?
Il en est de même pour Johansson & Speckmann : à chaque annonce d’un nouvel album, on sait qu’on va en prendre pour une demi-heure de Death Metal old school. Alors ne faites pas les surpris, et évitez moi, s’il vous plait, les « Ha ! Mais ils n’ont pas évolué, c’est toujours pareil ! »

Après des premières notes pesantes et assez surprenantes d’ailleurs de la part de nos acolytes, la voix écorchée trainante et nonchalante de Paul plante le décor et confirme que From the Mouth of Madness reprend logiquement la suite de Edge of the Abyss. Voilà !
On s’y attendait un peu. On est sur leur Death Metal old school simplifié et dépouillé à mort. « Primitif » est le mot qui caractérise le mieux leur Death. Ça joue vite, le rythme est élevé avec quelques rares blasts de-ci de-là. « Condemned » sort du lot, du fait de la double grosse caisse en action sur tout le titre.

« Why fear » et « Heal the Strain » nous semblent déjà entendues, c’est un peu long, linéaire, redondant et on attend impatiemment que quelque chose se passe… ou pas. Heureusement, ça arrive avec le dernier trio qui monte d’un cran et nous sort de notre torpeur, même si ces trois titres semblent identiques. Il n’en fallait pas un de plus et la durée de 31 minutes 30 est juste tip top, 30 secondes de plus et l’ennui nous guettait.

Il y a comme un petit quelque chose qui fait pressentir que le prochain album sera la suite logique de From the Mouth of Madness, mais ce petit quelque chose dit que c’est ce que veulent leurs fans et que cette routine est même la bienvenue.

Tracklist :

01. The Demons Night (3:56)
02. Is this just virtual? (3:39)
03. Remove the Creep (3:29)
04. Condemned (3:19)
05. Why fear (3:29)
06. Heal the Strain (3:35)
07. The Heathen of the Night (3:15)
08. The fallen Angel (3:15)
09. Kill and kill (3:33)

Facebook : https://www.facebook.com/Johansson-Speckmann-225899484206206/
Bandcamp : https://soulsellerrecords.bandcamp.com/album/from-the-mouth-of-madness