Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Tous ceux qui se sont sentis et se sentent encore orphelins depuis la separation de Slayer en 2019 ont accueilli à bras ouvert l’album “From Hell I rise” de l’ancien guitariste de leur groupe favori.
Kerry King l’avait promis-craché-juré : non, il n’arrêtera pas la musique !
Il aime trop ça, en a trop besoin : on ne saurait le lui reprocher.
Qu’à cela ne tienne : il embarque avec lui son compère Paul Bostaph à la batterie et s’adjoint des services de Kyle Sanders (Hellyeah) à la basse, de Phil Demmel (ex-Machine Head, ex-Vio-lence…) qui avait déjà joué live pour Slayer aux guitares, et de Mark Osegueda (Death Angel) au chant.
Autant dire que le quintet sait de quoi il parle, quand il se réunit pour nous faire du bon vieux thrash metal.

Et on ne vas pas se mentir : “From Hell I rise” est l’album que les fans de Slayer n’osaient plus rêver d’avoir depuis bien longtemps. C’est direct, saignant, percutant tout comme il faut.
Bien sur, on n’a pas droit à un “Show no mercy”-bis ou à une resucée de “Reign in blood”. On parlera plus de continuité par rapport aux derniers efforts de Slayer, avec un côté hardcore qui n’est pas sans rappeler l’époque plus keuponne hardcore d’ “Undisputed attitude”.

Et en ça, le chant de Mark Osegueda, s’il surprend par sa hargne tout au long des 46 minutes que totalisent ces treize titres, est un pur régal.
Il faut dire que l’instrumental introductif “Diablo” met de suite tout le monde d’accord : Kerry King ne se reniera pas. Cet amoureux du thrash metal depuis la formation de Slayer en 1981 perpétue son oeuvre en nous gratifiant de riff immédiatement identifiables.
Et le douze titres qui suivent font la part belle aux riffs brutaux qui magnifient des compositions on ne peut plus vénéneuse.
Ah ça, le cassage de nuque va être douloureux, parce cet album n’est ni plus ni moins qu’un catalogue de destruction qui ne laissera pas grand monde entier.
Toujours vehement tant dans ses textes que dans sa musique, le barbu chauve en éternelle colère y va de ses petites critiques sur la politique et la société, comme si Slayer ne s’était jamais arrêté.
Bref, on ne lui chassera jamais son naturel, au Pépère !

On aurait pu lâcher un bon vieux « Slayer est mort, vive Kerry King », mais en février, contre toute attente, Slayer annonce sa reformation avec outre King et Bostaph, Tom Araya et Gary Holt : si deux dates aux USA sont annoncées, on ignore ce qu’il en sera de la suite : « « Est-ce que Slayer va refaire une tournée ? Je ne pense pas que cela arrivera. Est-ce que Slayer pourrait refaire un concert ? C’est possible. Est-ce que je cherche ça ? Non, je prépare le lancement de ma carrière. Si cela arrive, cela arrive. Mais [ma carrière solo] va m’occuper pendant au moins 10 ans. » » (source Rolling Stone)… On ignore si un album va voir le jour mais en attendant, le groupe de Kerry King a déjà joué notamment au Hellfest.

En clair, quitte à se péter les cervicales, autant le faire par ceux qui en maîtrisent le sujet : et en ça, Kerry King et sa clique n’ont pas fini d’enrichir les ostéopathes du monde entier !

Tracklist :

1. Diablo (Instrumental) (1:54)
2. Where I Reign (3:50)
3. Residue (4:38)
4. Idle Hands (3:44)
5. Trophies of the Tyrant (3:32)
6. Crucifixation (5:14)
7. Tension (2:47)
8. Everything I Hate About You (1:21)
9. Toxic (3:54)
10. Two Fists (3:36)
11. Rage (3:24)
12. Shrapnel (5:01)
13. From Hell I Rise (3:33)

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