Line-up sur cet Album
- Nick Subia – Guitares
- Colin Jewell – Chant, Guitares
- Joss Lubenstein –Basse
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
19 mai 2023Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Clair, net, précis !
On arrive encore, parfois, à de (trop) rares occasions, à se prendre une belle claque de par la qualité d’une jeune formation qui nous scotche dès son premier album.
Par le passé, c’est arrivé fréquemment, surtout grâce à des précurseurs qui ont su repousser les limites de la rapidité, de l’agressivité, de la précision et de la technique en nous balançant des putains d’albums qui sont encore référentiels en 2023.
Putain, ça ne nous rajeunit pas : quand on sait que “Kill ‘em all” ou “Show no Mercy” ont quarante ans cette année, ça laisse songeur. Surtout de savoir que les Metallica, Megadeth, Slayer et autres Exciter ou Overkill ont non seulement contribué à créer et façonner un genre qui perdure en dépit des obstacles – on se rappellera tous à quel point l’explosion du Grunge a fait des dégâts jusqu’aux plus grands des groupes de Metal –, et qui sont encore actifs pour la plupart d’entre eux avec plus ou moins de réussite, ça laisse admiratif !
Et c’est sans compter sur toute cette tripotée de groupes, émergeants ou confirmés, et dont les membres n’étaient même pas nés à cette grande époque, tous capables de perpétuer le genre avec l’attitude et la rage d’il y a quarante ans !
Kill Cømmand fait partie de ceux-là. Comme son nom ne l’indique pas, à cause du « ø » dans le nom, ce trio est Américain et nous vient de Hernando (Mississipi) et nous propose un album d’une maturité incroyable pour une formation née il y a seulement deux ans, et quand on voit les visages des membres, on se dit qu’ils ne sont pas vieux non plus !
Une chose est sure, si cet « Hostile Takeover » fût sorti autour dans la deuxième moitié des eighties, il aurait eu sa place au milieu des « The Ultra-violence », « The Legacy », « Hell Awaits », « Bonded by Blood » ou « Mayhemic Destruction ».
Il n’y a pas photo, ces kids ont bien écouté Testament, Mortal Sin, Sacred Reich et même Metallica tant il hume bon ce côté tant travaillé des compositions dans lesquelles l’urgence reste présente.
Kill Cømmand fait l’exploit de nous sortir un premier album dans lequel on surfe entre spontanéité et maturité : tout est en mode « furie contrôlée ». Comprendre : les tempos sont entre le mid et le speed mais sans affoler les radars. Le chant, lui, se la joue assez proche d’un Chuck Billy sans les growls, les riffs sont principalement saccadés mais se permettent une incursion dans le Heavy bien lourd comme sur le plus mystérieux « Reality of Man » et la basse claque souvent sévèrement.
En plus, les gaillards ont le talent de composition nécessaire et suffisant pour nous proposer des titres, hormis le rapide « Napalm » et l’instrumental « Interlude » (fallait le trouver, ce titre), allant de cinq à six, voire sept minutes, et ce, sans qu’on ne trouve le temps long à quelque moment que ce soit !
Du grand art !
Bref, ils sont encore autoproduits mais une signature chez un label pour une plus grande visibilité ne serait que méritée.
Et dès lors, l’achat se verrait indispensable pour tout thrasher qui se respecte : on ne peut pas passer à côté d’une telle pépite !
Tracklist :
1. Exclusion Zone (5:10)
2. Follow the Shepherd (5:57)
3. Napalm (3:53)
4. New Order (5:26)
5. Interlude (instrumental) (3:58)
6. Reality of Man (6:10)
7. Covenant (7:04)
8. Mercury (6:05)
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