Note de la SoilChroniqueuse (Migou) : 9,5/10

Le cœur sur la main et la main dans le sac, Mémé est prise en flag’ d’être complètement sous le charme de Krimh.
“Quoi ?! Ce n’est pas un crime, d’aimer Krimh ! “, se défend-elle. “Je ne parle pas de l’éphèbe aux longs cheveux soyeux, Kerim Lechner, que l’on peut admirer rouler des épaules dans ses drums cams sur sa chaîne Youtube. Non non non, je vous parle de Krimh, son projet solo ! Ecoute, petit lecteur, écoute son 4ème et dernier album, “The Eternal Return”…

Si tu peux entendre le dialogue entre la musique et le chant et te rendre compte que la batterie est l’interlocuteur principal et primordial,

Si tu peux te laisser aller à la rêverie des ambiances instillées tout au long de l’album et y voir un côté death metal bien installé, mais qui lorgne également vers le djent dans ses mises en place et son jeu de batterie, vers le black metal dans ses voix et le goth dans certains refrains en voix claires ( Comme dans “The Last of Its Kind”),

Si tu peux te laisser emporter par les percussions tribales (3’50-4’45 dans “The Last of Its Kind”) et retrouver en ton propre sein ta nature sauvage et éternelle ; ou entrer en transe émotionnelle devant ce chant presque cérémoniel à 4’40 dans le titre “In the Shadow of Ashen Pillars”,

Si tu peux emmener ton âme voguer sur les sensations jazzy de “Waves Like Mountains” pour mieux apprécier la déflagration d’abord Death Metal puis Black Metal, et enfin le refrain presque en format crooner (aussi dans le titre phare “Eathborn”), presque bleu, mais titillant la capillarité de tes bras,

Si tu peux écouter et y contempler les multiples influences de Kerim, de par les groupes dans lesquels il joue ou a joué (Septicflesh, ex- Thorns of Ivy, Decapitated, Act of Denial , Eboncrown  , Devin Townsend (live), Harakiri for the Sky (live), Eldvåg, Manège Noir, ex- Decapitated  , ex- Behemoth (live), ex- Redemptor (live), ex- Vesania (live) ), appréciant toute la définition du mot progressif,

Si tu peux apprécier toute l’évolution du projet Krimh, de son premier album, “Explorer” en 2013, instrumental et très prog, en passant par “Krimmera” ( presque entièrement instrumental, si ce n’est un titre chanté par Patryk Zwolinski de Blindead) et “Gedankenkarussel” (avec de nombreux guests : tous les titres étant chantés par Patryk Zwolinski – Blindead, Rasta – Decapitated, Chris Breetzi – Manège Noir, zofia Fras – Obscure Sphynx, Silva Raziel – Thorns of Ivy, et en orchestration Christos Antonioou – Septicflesh),

Si tu peux apprécier le guest de Silva Raziel, chanteur de Thorns of Ivy, ressentir cette petite touche de goth dans sa voix et y voir des accointances avec celle de Carl Mc Coy dans la version metal de Fields of the Nephilim, Nefilim et son album “Zoon”,

Si tu peux te dire que le jeu de batterie est un jeu de tueur et que tout l’album n’est jamais qu’un putain de sacrément bien foutu projet solo…

… Alors, tu seras sous le charme également, mon petit lecteur.
… Alors tu crieras à tue-tête, comme une litanie “ce n’est pas un crime, d’aimer Krimh, c’est rendre justice au talent de Kerim”
…Alors tu te diras peut-être, comme Mémé, que tu as trouvé ton AOTY 2022.

*avec les bons conseils de Pépé V.

Tracklist :

1. Melting Giants ( 6:32)
2. The Last of Its Kind (5:37)
3. Waves Like Mountains (6:20)
4. Earthborn (5:59)
5. A Glaring Absence of Air (4:49)
6. In the Shadows of Ashen Pillars (6:00)
7. Halo (1:54)
8. Firedance (5:39)

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