Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Décidément, l’excellent label Shadow Kingdom Records n’en finit plus de nous surprendre de par la qualité des groupes old school qu’il nous propose.
Entre le dernier Tyrant, Blood Star ou Iron Void, tous chroniqués chez nous en des termes plus que positifs, on peut dire que ce label américain nous gâte, pour peu qu’on soit amateurs de sonorités influencées par les mid-eighties.

Et c’est avec un artwork que ne renieraient pas les Californiens de Bitch – si, rappelez-vous, ceux de “Be my Slave” (1983) ou “The Bitch is Back” (1987), avec la délicieuse Betsy “Bitch” Weiss, qui a affolé plus d’un adolescent à l’époque – que Leathürbitch nous sort son deuxième full length, après l’impeccable “Into the Night” en 2019.
On a, certes, changé les trois cinquièmes du groupe, mais le propos reste sensiblement le même, même si le côté sleaze / glam bien prononcé du premier album semble considérablement s’estomper, laissant la part belle à un pur heavy / speed metal à la croisée des Savage Grace, Lizzy Borden, Loudness, Judas Priest ou Riot, qui ont méchamment sévi – et sévissent encore pour beaucoup – dans la deuxième moitié des années 80.

Toujours articulé autour du guitariste Pat Sandiford (ex-Decapitated Corpses, ex-Slutvomit, ex-Inebriator) et du chanteur Joel Starr (ex-Children of Seraph, ex-Voltanic et rien à voir avec notre zoomzoomzangueur en Benz Benz Benz), Leathürbitch a vu arriver le bassiste Courtland Murphy (ex-The Shrine), le batteur Rand Crusher (Lucifer’s Child, ex-Bewitcher) et le guitariste Alex Ponder (Weresquatch, Magnabolt, ex-Headless Pez) en 2019.
Et ici, on manie le speed metal comme si la vie des musiciens en dépendait, avec un sens de la fluidité remarquable et la capacité de composer des refrains absolument imparables (“Graveyard Eyes”, “Betrayal”, le très Wasp “Nasty Reputation”, “Morphina”, l’impeccable final “Horror’s Unseen”), et le chant suraigu, avec une légère réverb’, du vocaliste en chef, est pour beaucoup dans l’ambiance très old school de l’ensemble.

Les rythmes sont principalement en mode speed, et les rares fois où le tempo baisse légèrement en intensité, le groupe n’en perd pas, pour autant, sa puissance et conserve une nervosité contenue (“The Invitation”)

Un must pour tous les adorateurs du heavy / speed metal d’il y a 35 ans !

Tracklist :

1. The Dark Mirror (4:18)
2. Shattered Vanity (3:12)
3. Betrayal (5:21)
4. Shadow Mistress (3:47)
5. Graveyard Eyes (4:01)
6. The Invitation (5:28)
7. Nasty Reputation (4:48)
8. Morphina (4:24)
9. Horror’s Unseen (5:23)

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Chronique “Into the night”