Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Décidément, la vie chez les Lipid, formation Danoise, n’est pas de tout repos !
Une première vie entre 1995 et 2000, un changement de nom en 2000 pour l’éphémère et anecdotique Naracus, puis un retour en Lipid jusqu’en 2010, date du split.
Dans cet intervalle, le groupe aura sorti sorti trois EP, “Lipid” (1998), “God we have slain” (1999) et “Hagridden” (2001), puis enfin leur premier full length en 2006 avec “Deliver us from evil”.
En 2014, Lipid reprend les armes et c’est en 2019 qu’arrive un nouvel EP (“Fragments of eternity”) et enfin ce deuxième véritable album, “The Perfect Killing Machine” qui sortira dans un premier temps en autoproduction en mars et uniquement en vinyle. C’est après une signature chez l’excellent label Great Dane Records que l’album se voit, en novembre dernier, ressortir en digital et en CD .

Encore une fois, le label crée par Raphaël Pruvost et Geoff Buyens a le nez creux : ici, on se prend sept titres pour 32 minutes d’un thrash metal évidemment old school avec ce petit soupçon de death histoire de renforcer la sensation d’agressivité omniprésente sur le deuxième méfait de ce quatuor de Vejle.

D’une violence omniprésente, ces 32 minutes de baston incessante se veulent d’une férocité remarquable, malgré d’évidentes envies des guitaristes de se la jouer mélodiques lors de certains riffs, et surtout pendant les soli.
Entre leurs compatriotes d’Artillery et la scène de la Bay Area, Lipid se la joue comme une version un rien plus hardcore des déjantés d’Exodus de par ce chant vociféré avec une hargne non feinte.
L’album se développe en deux parties distinctes de trois titres chacun, séparés par un interlude instrumental qui casse la dynamique agressive de l’ensemble pour mieux repartir avec un cran au dessus dans la violence.

Evidemment, Lipid nous revisite une musique directement issue de la deuxième moitié des eighties, et le seul apport d’un semblant de modernité provient d’un groove plus actuel à peine perceptible mais bien réel.
Certes, “The perfect killing machine” ne sera pas l’album de l’année en matière de thrash metal mais fait incontestablement partie de ces sorties qui ne laisseront pas indifférents les thrashers les plus difficiles qui ne mettront pas longtemps avant de se lancer dans des headbangings aussi furieux que la musique qu’ils écouteront.

Honnête, carré et professionnel ! De quoi passer une bonne demi heure de furie !

Tracklist :

1. Dead for the Rest of Your Life (5:24)
2. The Perfect Killing Machine (4:59)
3. Before the Storm (5:13)
4. Ominous Symphony (Instrumental) (1:41)
5. Wreck of the Past (4:35)
6. Imagination of the Fake (5:55)
7. Fragments of Eternity (4:17)

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