Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7/10

Et sinon, pendant ce temps-là, que se passe-t-il du côté de nos cousins du Canada ? Qui a dit « Pas grand-chose, si ce n’est quelques parties de chasse aux Caribous » ? Et Marble Ghosts sacrebleu, ça ne te dit rien plutôt que de sortir des balivernes ? Tabarnak, au lieu de m’achaler et si tu n’veux pas prendre un coup d’pied dans les gosses et une bonne claque sur les foufounes, je ne saurais trop te recommander de changer de cotteur et vite fait ! L’arrivée d’un nouveau groupe est toujours un évènement en soi, l’un des derniers outre-Atlantique répond donc au nom de Marble Ghosts ! Derrière les fantômes de marbre, il y a bien des musiciens en chair et en os. Les quatre lascars d’Ottawa, capitale du pays qui jouxte Gatineau au Québec, qui le composent viennent d’horizon divers, chacun étant bercé par un courant musical, certes metal, mais différent, qui death, qui metalcore, qui plutôt old school ! Alors, sans plus tarder, voyons de quel bois Marble Ghosts se chauffe en plongeant dans l’écoute de leur premier EP éponyme.

Se situant quelque part entre metal alternatif et hard rock, la musique de Marble Ghosts est basée sur des riffs simples et accrocheurs sur lesquels la voix pure et posée de Dylan se calque comme il faut.
« Old School » entame l’EP sur un mid tempo à la rythmique entrainante et au refrain efficace. Le travail d’Adam à la guitare est plutôt soigné, tout en maitrise mais sans qu’une once de folie ne transpire, la composition globale semblant figée pour répondre à un format attendu ou qui plaira.
L’intro à la basse sur « Lie to me » laisse la place à un riff saccadé qui fera probablement headbanguer le public au pied d’une scène avant que le titre ne se poursuive sur un rythme lent qui ne remet cependant pas en cause le côté punchy, l’envolée vocale à 3’21 en témoignant !
C’est propre et même chiadé, peut être un peu trop à mon goût : il ne faut pas chercher ici un hard rock écrit au feeling la clope au bec et la bière, désaltérant plus qu’il ne faut ses auteurs ! On est sur une musique qui tient plus de groupes comme Breaking Benjamin ou encore Three Days Grace qu’autre chose.

« Alone » voit le jour… sept années après son écriture par Adam, ce dernier ayant rajouté une batterie et une ligne de basse préprogrammées avant de le faire parvenir à Dylan qui, conquis, a compris que les deux compères allaient travailler ensemble… Le projet Marble Ghosts en a été l’issue !
« False Heroes » pose la question de la vénération de certains pionniers qui trônent toujours à travers leurs représentations dans des statues de marbre alors que leur passé n’est pas autant reluisant que celui qu’on veut bien leur accorder. C’est aussi l’objet de l’artwork de la pochette représentant la statue brisée de John A. MacDonald, premier ministre canadien du milieu du dix-neuvième siècle dont le traitement qu’il a fait infliger aux populations autochtones s’est vu qualifié de génocide culturel par la commission vérité et réconciliation.
L’EP se termine avec un « End of the World » qui sonne très grunge façon nineties et s’avère agréable à l’écoute.
Au final, Marble Ghosts livre ici son premier format court plutôt réussi, pour qui trouve sa tasse de thé dans Alter Bridge, Three Days of Grace et autres groupes de ce registre.

Rien de fondamentalement jamais entendu mais qui sait être accrocheur !

Tracklist :

1. Old School 3:10
2. Lie to Me 4:22
3. Alone 4:03
4. False Heroes 4:33
5. End of the World 3:58

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