Dire que j’attendais cet album avec impatience n’est pas exagéré !

Je suis fan de Mercyless depuis la première demo « Immortal Harmonies » en 1988 et ce n’est surement pas avec ce petit nouveau « Pathetic Divinity » que ça va changer.

Trois années se sont passées depuis le dernier « vrai » album du groupe « Unholy black Splendor » qui marquait définitivement le retour aux affaires de la bande à Max Otero.
Un split a bien vu le jour avec Crusher en 2015 (« Blast from the Past »), ainsi qu’un live ‘official bootleg’ limité à 200 copies la même année (« Live Offerings ») mais c’est lorsque le single « Altered Divination » est sorti en juin dernier qu’on sentait que les choses vraiment sérieuses allaient reprendre pour Mercyless.

Pour ce nouvel album, un changement de label est à signaler, le groupe ayant préféré aller poser ses blasts chez Kaotoxin Records plutôt que chez Trendkill et, plus important, un changement de guitariste : le compère de toujours de Max, Stéphane Viard, laisse la place de guitariste à Gautier Merklen, qui n’est autre que le frangin du bassiste Matthieu.
On n’omettra pas d’avoir une pensée pour deux anciens membres de Mercyless, Thomas ‘Tom’ Schmitt (claviers sur les albums « C.O.L.D. » et « Sure to be pure », ainsi que sur l’ancien groupe de Max, Day Off Sin) et Radé Radojcic (bassiste sur les deux premiers albums « Abject Offerings » et « Coloured Funeral »), décédés trop tôt respectivement les 7 et 10 novembre derniers. RIP

Toujours est-il que Mercyless, depuis son retour, affiche une forme incroyable et suffisante pour se retrouver propulsé au sommet des groupes de death/thrash metal en France. Plus encore, ce petit nouveau va donner une pure leçon de death metal aux formations du genre de la nouvelle génération.
Si on devait résumer « Pathetic Divinity » en un mot, on choisirait ‘impitoyable’. Pendant les 33 minutes que composent les dix titres de l’édition qui nous est proposée (comprendre, sans les trois bonus issus du split « Blast from the Past »), il n’y a pas un moment de répit.
Les titres s’enchaînent sans temps mort, les riffs sont implacables, les rythmiques épileptiques et Max hurle sa rage comme un bon compromis entre Martin Van Drunnen et Karl Willets… Et lorsque le tempo, principalement speed, ralentit un tant soit peu, c’est pour nous coller des sensations étouffantes du meilleur effet à la façon d’un Asphyx.

Chaque titre est un passage à tabac vicieusement sadique et sans pitié et le groupe semble aimer nous balancer des breaks à contre-pied (au cul) bien sentis avec des changements de rythmes à nous faire sortir les cervicales de la nuque !

Bien aidé par un son monstrueux signé Philippe Reinhalter (Putrid Offal) aux Psykron Studio (Putrid Offal, Noise Emission Control), masterisé par Frédéric « El Mobo » Motte au Conkrete Studio (Otargos, Putrid Offal encore, We All Die (Laughing)), « Pathetic Divinity » a tout de l’album qui finira dans le top 5 des meilleurs albums du genre cette année.

Collez-vous dans les oreilles cet album du début à la fin, vous verrez que la seule envie que vous allez avoir à la fin de celui-ci, c’est de vous le remettre une nouvelle fois.

Monstrueux, implacable, oppressant, addictif, jouissif… en un mot : énorme !

Tracklist :

1. Blood of Lambs (instrumental) (0:44)
2. Pathetic Divinity (5:43)
3. A Representation of Darkness (2:57)
4. My Name is Legion (4:09)
5. Exhort the Heretic (3:02)
6. Left to Rot (4:22)
7. Eucharistic Adoration (3:26)
8. Christianist (3:13)
9. How deep is your Hate ? (3:58)
10. Liturgiae (2:19)
11. Bless me Father (bonus) (4:50)
12. Probably impure (bonus) (3:26)
13. Eucharistic Adoration (bonus) (3:25)

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