Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10

Avec désormais huit albums en près d’un quart de siècle d’existence, Minas Morgul est un nom bien ancré au sein de la scène Pagan Black. Pour autant, il faut bien admettre que la formation allemande ne jouit pas forcément d’une énorme cote dans nos contrées.
Pour ce huitième opus, intitulé Nebelung, pas mal de changements de personnel sont à noter. Alors que les membres de Minas Morgul étaient six sur le précédent effort (Heimkher en 2021), ici il se resserre à quatre. Du line-up d’origine, ne restent que Saule (guitare) et Bersek (batterie). Pour l’enregistrement ils ont été épaulés par Stef (chant, basse) et par Alboin (guitare). Une nouveauté en amenant une autre, le groupe a également annoncé sa volonté de retrouver la scène après quatre ans d’absence. Une décision qui ne semble pas avoir été sans influence sur la composition de l’album, à moins qu’elle n’ait été prise à l’issue de la composition de celui-ci. Peu importe, les faits sont là : Minas Morgul entend reprendre sa marche en avant en partant sur de nouvelles bases.

Nebelung est, en effet, un album qui sonne beaucoup plus direct que ses prédécesseurs. Sans disparaître, les arrangements de claviers (ou autres) sont beaucoup moins présents, et l’album se concentre autour d’une formule plus classique : deux guitares, basse, batterie, chant. Cela n’empêche pas l’album de s’ouvrir sur une belle introduction au violoncelle, mais, incontestablement, les neuf pistes sonnent beaucoup plus live et épiques, à l’instar du titre éponyme, de “Morast”, ou des très Pagan “Ritual” et “Aufbruch”. Au programme, beaucoup de tremolo picking appuyé par des rythmiques solides, un chant convaincant et quelques chœurs.
Parfois, l’album se pare aussi de d’accents plus froids, sur “Trümmer”, et plus encore sur la piste intitulée “Léthargie”, qui clôt l’album avec une tonalité glaciale et envoûtante.

Sans forcément révolutionner un genre aux codes bien établis, Minas Morgul me semble avoir accompli un pas en avant assez significatif avec Nebelung. Le groupe me semble aller, à la fois, plus à l’essentiel, tout en variant davantage ses compositions. Minas Morgul se donne en tout cas les moyens de ses nouvelles ambitions live et cette réalisation s’inscrit incontestablement dans la colonne des bonnes surprises.

Tracklist :
1. Beginn (02:44)
2. Nebelung (04:03)
3. Trümmer (06:44)
4. Ritual (04:06)
5. Inter Stellas (05:15)
6. Morast (05:15)
7. Wolfskind (04:26)
8. Aufbruch (05:55)
9. Lethargie (05:47)

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