Note du SoilChroniqueur (Homer Fry) : 9/10

Aujourd’hui on parle d’un groupe anciennement Neo Metaleux à 9 membres portant des masques. Non ça ne sera pas Slipknot mais bien le dernier Mushroomhead, sorti plusieurs mois avant celui de leurs « frères-ennemis ».
Mushroomhead est plus vieux de quelques années que Slipknot et est à l’origine de ces groupes Neo masqué/maquillé, et il faut dire que c’est vachement plus beau ou gore que ceux du groupe de l’Iowa, il n’y a qu’à comparer le masque en général de Jeffrey Hatrix (le dernier en peau de main) et le dernier de Corey Taylor ressemblant à Fantomas grossi de 30 kgs.

Bref parlons zic, Mushroomhead est très constant, pas le genre à faire des albums acclamés par tous puis des merdes immondes, ce ne sont que des bonnes sorties plutôt intimistes (malgré 500 000 “likes” mais c’est 18 millions de moins que leurs confrères), en tout cas dans notre pays.

Dès les singles on sent que le groupe va te balancer un putain d’album. Que ce soit « QWERTY » qui m’a fait vouloir écouter cet album pendant des mois ou « Out Of My Mind» radicalement différent. L’ensemble des morceaux ressemble plus au premier, même s’il reste unique, composé de couplets calmes, peu de guitare, le chant clair d’Hatrix et parfois une touche de piano ou de sample du duo ST1TCH et Tom Schimtz. D’un autre coté, on a des morceaux plus percutants, rapides, et gueulards, comme le deuxième single, qui te mettent un coup de fouet de temps a autres.

Et en plus on se prend des claques quel que soit le style, c’est l’avantage d’avoir 3 chanteurs. Habituellement c’était 2 : un clair, un scream. Plutôt simple. Mais J Mann, présent à la formation du groupe, revient sur ce disque après un départ en 2004, et plutôt que de reprendre la place de voix screamée de son remplaçant de l’époque, il s’ajoute aux deux autres en apportant son rap dans un trio qui comporte du coup deux chants clairs (Waylon Reavis/Jeffrey Hatrix), deux hurlés (Reaves/J Mann). Compliqué à comprendre dans les morceaux mais bon a entendre.

Par conséquent ça fait passer des titres comme le très doux « Childlike » dans les meilleurs morceaux des 14 titres avec d’autres du même genre comme « QWERTY » (évidemment) qui a son univers à lui tout seul, notamment le clip qui est esthétiquement beau, ou « How Many Times » qui semble venir de plus vieux album tant il est dans un son 90’s. Mais les titres violents n’en récoltent pas que des miettes, « We Are The Truth » et le guest de Jackie LaPonza, ou « Out Of My Mind » et « Rumour Has It » finissent d’ailleurs parfaitement l’album, même si la reprise d’Adele est plus soft, la transition Métal rend bien alors qu’elle n’est pas composée d’un vrai refrain chanté mais samplé. Et encore, même dans ceux-là on peut retrouver des passages plus mélodiques.

Je remarque que je pourrais décrire le disque titre par titre, car ils sont tous énormes avec telle ou telle petite chose, et que c’est ce que je commence à faire. Les deux singles donnent une idée plutôt précise de ce qu’on a ici, et je trouve qu’ils sont plutôt efficaces par rapport à leurs prédécesseurs qui ne me paraissaient pas assez tubesques.

Tracklist:

1. Our Apologies
2. How Many Times
3. Devils Be Damned
4. Qwerty
5. Portraits of the Poor
6. Childlike
7. This Cold Reign
8. We Are the Truth
9. Son of 7
10. For Your Pleasure
11. Worlds Collide
12. Graveyard Du Jour
13. Out of My Mind
14. Rumor Has It

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