Line-up sur cet Album
- Arijit "Piercer" Dutta – Chant
- Snehashis "Styx" Nag – Guitares
- Scorcher – Guitares
- Soubhik "Sorcerer" Mondal – Basse
- Anoubhav "Maniac" Bhaduri – Batterie
- Guest : Jan Loncik - Guitares sur 6 et 8, Claviers et Choeurs sur 2, 3, 4, 7, 8 et 10, Batterie sur 5
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
07 septembre 2023Label:
Fighter RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
On ne va pas se mentir, celui-là, je ne l’ai pas vu venir !
Et puis, n’allez pas me la raconter : des groupes qui viennent d’Inde, vous en connaissez beaucoup, vous ?
Pour ma part, à part Kryptos ou Falcun , dont respectivement les “Force of Danger”, et “Kingdomcome” se sont vus chroniqués par mes soins, je n’en connais que très peu.
On a bien eu encore Demonstealer (“And This too Shall Pass”) et Plague Throat (“Evolutionary Impasse”), passés en nos pages, mais ça s’arrête là.
Et pourtant, le site Encyclopaedia Metallum – Metal Archives en recense aujourd’hui, 09 septembre 2023, pas moins de 346 (contre 288 il y a deux ans, preuve que la scène est vivace), mais c’est sans compter, dans les deux cas, ceux qui ont splitté en cours de route.
Toujours est-il que ces formations, certainement pour beaucoup bourrées de talent, peinent à s’exporter, et heureusement que des labels comme Fighter Records, qui a toujours le nez creux pour nous dégotter des petites pépites old school, ont la curiosité nécessaire et suffisante pour dénicher des perles rares.
Et le terme de “perle rare” n’est pas exagéré quand on s’écoute le premier album “Beyond Raging Thunder” de ce quintet de Calcutta formé en 2015.
Et niveau influences, ça cherche dans le lourd : preuve que les gaillards ont bon goût, on les voit arborant, sur les photos promo, des t-shirts de Judas Priest, Iron Maiden ou Manilla Road au milieu de ceintures à cartouchières, bracelets cloutés et toute la panoplie limite kitsch du bon vieux metalleux des mid eighties.
Déjà là, ça donne une bonne idée de ce à quoi s’attendre.
Et là, on s’écoute l’intro : “Odyssey” démarre l’album tranquillement, avec quelques claviers sur fond de riffs de guitares, le tout bien planant. Le genre d’intro qu’on n’a plus trop entendu depuis 35 ans mais qui fait toujours du bien à se remettre dans les oreilles.
Et là, “Children of Thunder” déboule après un gros coup de tonnerre. Et ce ne sont pas moins de sept minutes d’un heavy / speed metal des plus maîtrisés qui survient.
Voix suraiguë, riffs implacables, tout passe comme une lettre à la poste avec une fluidité rafraichissante : on nage dans les eaux d’Agent Steel, Savage Grace et Riot (celui de “Thundersteel”) pour le côté speed, mais aussi de Judas Priest ou Mercyful Fate pour les côtés plus heavy.
On se voit surpris par autant de classe de la part d’un groupe qui sort là son tout premier album et, surtout, on se dit que si le reste est du même acabit, on tient là une pépite du genre.
Bien sur, tout n’est pas parfait mais, au fur et à mesure que les titres s’égrènent, on est conscient que Mustang vient de sortir le genre d’album que beaucoup de metalheads plus difficiles que la moyenne rêvaient d’entendre, déçus des dernières productions d’Iron Maiden ou Judas Priest, les mêmes qui sont encore orphelins de Crimson Glory, ou qui n’attendent plus rien de Riot V ou Mercyful Fate.
Clairement, Mustang nous fait revivre au beau milieu de la seconde moitié des eighties avec un album pareil.
Et ils n’ont pas lésiné tant sur la qualité que sur la quantité : dix titres (dont l’intro) pour 56 minutes de grande classe. Et c’est sans parler de la maîtrise des guitaristes : le solo qui débute le titre “Cosmic Rage” prend aux tripes d’entrée, avant que le groupe ne reparte sur un speed metal des plus précis.
Comment résister à une telle bourrasque ?
Et les réjouissances ne s’arrêtent pas là, ne serait-ce que parce que Mustang ne se contente pas de nous proposer une suite de titres furieusement speed metal.
Non, ça alterne certes les titres rapides (“Children of Thunder”, “Cosmic Rage”, “Terror Striker”) avec de pure bombes plus heavy (“Queen of the Red Light”, “), ça passe par des brûlots plus épiques (“Realm of madness”, “Electric ecstasy”) et se la jouent aussi power ballad (“Voyager”, “Sapphire”).
Et en plus ils se permettent le luxe de s’approprier une reprise des plus vitaminées du “Ram it Down” de Judas Priest et d’en faire une pure claque. Quel talent, quel culot !
Si un petit bémol devait être signalé, c’est celui d’avoir placé une ballade en fin d’album : le terminer sur un titre bien speed (inverser les deux derniers, par exemple) histoire de bien achever l’auditeur, m’aurait fait donner la note maximale.
Bref, tout ceux qui croient qu’on n’a rien fait de mieux depuis “Transcendance” peuvent réviser leurs certitudes : si ce “Beyond Raging Thunder” a le succès qu’il mérite, on en entendra encore parler dans bien des années !
Quelle entrée en matière pour Mustang ! Un must pour ma CDthèque pourtant déjà très fournie.
Tracklist :
1. Odyssey (1:18)
2. Children of Thunder (7:01)
3. Cosmic Rage (4:16)
4. Queen of Red Light (6:39)
5. Ram it Down (reprise Judas Priest) (4:55)
6. Realm of Madness (7:24)
7. Electric Ecstasy (6:53)
8. Voyager (6:34)
9. Terror striker (6:02)
10. Sapphire (5:21)
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