Note de la SoilChroniqueuse (Freya) : 9/10

Aaah, My Dying Bride !
C’est une grande histoire d’amour et de désespoir, bien entendu, entre nous. Une nostalgie mi-figue mi-raisin tout de même. Voici que le glas de la réalité sonne et me fais t’entraîner dans les souvenirs douloureux autant que voluptueux, je te rassure.
L’album de la découverte de cet univers unique, souvent imité, rarement égalé et certainement une des références du groupe, fut pour moi « The Angel and The Dark River » en 1995. Certes le gothic ne m’était pas inconnu, mais résonnait plutôt comme une ombre nébuleuse à côté de styles comme le thrash ou le death que je chérissais déjà beaucoup trop à l’époque.
« Cry of Mankind » plus particulièrement m’a entraîné alors dans les volutes de fumées et ses griffes m’ont happées dans ce monde d’une grande vérité à la ferveur intacte.
Personnellement, c’était le cap du revirement, avec un changement de pays, de mec, de job et donc d’appart’. J’ai reçu ce cri de l’humanité comme une réponse à mes propres questionnements autant qu’à mes envies du moment.

Après, près de trente années plus tard, mon affection pour My Dying Bride reste inaltérée. C’est avec un brin d’inquiétude tout de même, il n’est jamais agréable d’être déçue par nos icônes, que je commence l’écoute de ce nouvel album.
Bien que certains chants plus atypiques pour le groupe sont présents, le tout s’ancre toujours dans leur identité, ouf ! Ils sont et resteront, je l’espère, proches de leurs convictions, de leurs idéaux et défendront leurs thématiques chéries.
Nous avons besoin dans ce monde de vérité, d’amour, de nostalgie, de tristesse, de ténèbres avec le dosage de ces anglais indéboulonnables du genre. Ils sont des légendes et des repères.
Lorsque qu’un novice demande à comprendre le doom la première idée est de l’orienter sur My Dying Bride, of course !

Se réveiller avec eux est un délice pour l’âme.
Le goût de la journée, voire de la semaine, n’est pas pareil que les matins où je me lève avec Kreator ou encore Obituary.
Par contre le sentiment de clairvoyance est plus intense qu’avec les exemples cités. Ce qui n’est pas peu dire surtout avec les paroles de Kreator.
« A Mortal Binding » est malgré tout cela un album plus coloré qu’à l’habitude. Les sentiers sont toujours doux et noirs, les décors denses et froids et le vent souffle le chaud-acide de la mort. Une merveille !
Ne serait-ce que pour ta collection, ne passe surtout pas à côté.
Après, comme toujours, chacun est libre et je m’en bats les grandes lèvres !

P.S. : les mouchoirs ne sont toujours pas fournis avec l’album.

Tracklist :

1. Her Dominion (Her Throat Labours at the Work of Felate) (6:12)
2. Thornwyck Hymn (A Choir of Sorry Girls) (6:49)
3. The 2nd of Three Bells (Even Time Wishes You Were Here) (6:54)
4. Unthroned Creed (Filled with Beautiful Blood) (7:02)
5. The Apocalyptist (He Did Not Weep for Me) (11:24)
6. A Starving Heart (Beyond the Rim of Sky) (7:30)
7. Crushed Embers (A Voice Full of Tears) (9:02)

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