Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

On ne va pas revenir sur l’historique du projet d’Ole Alexander Myrholt, cela a déjà été – succinctement – fait lors de la chronique de “Nordland”. Toujours est-il que le gaillard reprend ses bonnes habitudes de nous abreuver de nouveaux enregistrements à raison de plusieurs par an et cet album, sorti lui aussi uniquement en digital, ne déroge pas à la règle.

Depuis “Nordland”, un single “Solens soenn og maanens datter kapittel I” sorti en février dernier et l’EP “For Fanden paa havet, for treet paa tunet”, il ne chôme pas : à peine une semaine après la sortie de l’EP arrive ce “Solens soenn og maanens datter” de sept titres qui sont autant de chapitres d’une seule histoire. Nous connaissions déjà deux titres de cet album, le “Kapittel I” étant le single de février et le “Kapittel VII” étant le dernier titre de l’EP précédent.

Encore une fois, Ole Alexander Myrholt, passionné du black metal scandinave du début des années 90, nous fait replonger dans cette période, cette fois-ci en nous racontant l’histoire d’amour tragique de deux enfants – “le fils du soleil et la fille de la lune”, traduction française du titre de cet album – sur fond d’un black metal que le chanteur multi instrumentiste ne veut pas jouer en live, gardant la main-mise totale de ses oeuvres en les composant et les enregistrant seul, et en les autoproduisant, avouant que le black metal est plus un état d’esprit qu’un genre musical. C’est donc en totale introspection que le Norvégien nous produit ses albums et reste ancré dans ce black metal minimaliste qui s’avère être d’une vraie richesse, émotionnellement parlant !

Ce nouvel album se veut être une fresque d’une cinquantaine de minutes réparties sur sept chapitres distincts, d’une moyenne de sept minutes chacun, oscillant entre mid tempo assassins et s’offrant le luxe de quelques passages rapides, pourvus de quelques breaks bien sentis avec toujours cette ambiance désespérée où le tragique semble prendre le pas sur le reste !

Des trois enregistrements sortis cette année, celui-ci est le plus sombre, profond et complet : pour peu qu’on reste un fan indécrottable du côté old school et cru du black metal, on se laissera facilement transporter dans l’univers de Myrholt, à tel point qu’il nous tarde d’être en 2020 et d’entendre ses nouvelles productions qu’on soupçonne à nouveau d’être passionnantes. Car, visiblement, Ole Alexander Myrholt semble avoir encore beaucoup de titres à composer avec une imagination sans limite !

Le rendez-vous est pris !

Tracklist :

1. Kapittel I (6:11)
2. Kapittel II (7:14)
3. Kapittel III (6:50)
4. Kapittel IV (6:51)
5. Kapittel V (6:55)
6. Kapittel VI (7:30)
7. Kapittel VII (8:33)

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