Line-up sur cet Album
Chant & Basse : Kristoffer "Wrath" Olivius Guitare Lead : Andreas Nilsson Guitare rythmique : Marcus "Vargher" Norman Batterie : Mattias Grahn
Style:
Black Metal MélodiqueDate de sortie:
23 fevrier 2007Label:
Century MediaLe Black Metal est-il votre religion ? (ooops le cliché, je sens déjà les caméras d’M6 s’allumer). Et bien Harvest de Naglfar est fait pour vous. Et oui, Naglfar c’est du Black Metal de tradition scandinave, avec une légère tendance mélodique, mais sans non plus déborder vers la mouvance symphonique. Naglfar évolue sur la scène metal depuis une quinzaine d’année, sans trop de failles, et c’est un groupe qui a acquis une bonne notorioté sur la scène extrême, depuis sa signature chez le label Century Media et surtout depuis la sortie de l’Album (avec un grand A), Sheol. Cet album marqua la carrière du groupe, il s’agit ici de la ièce maîtresse dans le choix de s’éloigner du style Death Metal original pour tirer vers le côté sombre, obscur et agressif de la musique Black.
Voila pour les présentations, passons à l’album qui nous intéresse, Harvest. Avec ce cinquième opus, nos amis suédois témoignent toujours de cette volonté solide d’œuvrer dans le monde Black qu’ils ont développer : jeu musical nterprété presque à la perfection, morceaux variés et bien conçus, screams de qualité, et production impeccable. En somme, si vous êtes fan du son Black dit « underground », du Black enregistré dans le fin fond d’une cave (ou d’une forêt lointaine en Scandinavie), avec peu de moyens, vous pouvez passer votre chemin. Naglfar est un groupe de studio, un vrai.
Mais voila, là où l’histoire accroche, c’est que cet album est sans surprise. Naglfar fait du Naglfar, c’est-à-dire le son Black Metal froid et bien ficelé connu depuis Sheol, répété sur Pariah, et repris encore une fois sur Harvest. On a bien de belles envolées épiques (Into the Black), des passages d’une noirceur extrême, voire apocalyptiques (Odium Generis Humani, Breath Through Me)… On ressort donc de l’écoute avec une impression de reprises au goût du jour, avec un petit peu d’évolution mais sans plus, des succès passés… Je vous entends déjà me dire « Mais il n’y a rien de bon a écouter sur cet album ? ». Et la je réponds que si, il y a du bon. En plus des titres déjà cités dans cette chronique, j’ajouterai aussi le Plutonium Reveries, véritable concentré de rage et d’obscurantisme, un modèle du genre Black, sombre et démoniaque à souhait. Malheureusement, ce n’est pas le cas de tout l’album, qui se termine sur un « très gros clin d’œil » au groupe chouchous des teens/ados avec la dernière piste Harvest… On pourrait parler d’un pastiche de Cradle of Filth, mais au final c’est plutôt une copie des Anglais. Une faute de goût pour Naglfar, étant donné que le style des deux groupes est assez éloigné…
Pour conclure, si vous aimez Naglfar, vous ne serez sans doute pas déçus par cet album, mais si vous ne connaissez pas le groupe, ne commencez pas par Harvest pour le découvrir. Je vous conseille plus l’écoute de Sheol ou encore du « vieux » Diabolical avant de venir sur ce nouvel opus. Le grand défaut de cet album est le côté « trop bien fait », « trop appliqué ». C’est pour moi un peu trop rigide, et il ne me procure que trop peu d’émotions. Mais je ne doute pas que nos amis suédois retrouveront leur public habituel, et peut être même aller faire un peu de pied vers les fans des autres groupes du genre Black Mélodique.
Nico
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