Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Décidément, ils ne nous laissent pas souffler, les brésiliens de NervoChaos.
A peine trois mois après leur “Dug up… Diabolical reincarnations” qui regroupait treize titres réécrits et réenregistrés, tous issus de cinq albums précédents, les revoilà à l’assaut avec cet “All colors of darkness”, et surtout, chose assez exceptionnelle chez eux, le même line up !

Bien que formé en 1996, c’est seulement en octobre 2017 que je découvrais ce groupe en première partie de Belphegor à Grenoble lors d’une tournée avec Hate et Enthroned et j’avoue avoir été assez scotché par la prestation de ce groupe de São Paulo, avec une guitariste démentielle, Cherry Taketani, hélas disparue d’un cancer à peine deux mois plus tard à seulement 52 ans.
Toujours articulé autour du dernier membre originel, le batteur Eduardo “Edu” Lane et du guitariste Luiz « Quinho » Parisi depuis 2010, le groupe a changé tour à tour de bassiste avec l’arrivée de Pedro Lemes, de deuxième guitariste avec celle de Woesley Johann (Goat Necropsy, Krow, Nostalgica, Victorizer, ex-Elekto) et de chanteur en la personne de Brian Stone (Contortion, ex-Tyranis) et c’est sous ce line up, maintes fois remanié depuis 2017, que NervoChaos a sorti ses deux derniers méfaits !

Et c’est que ne plaisante pas !
On tient là le Vader Brésilien, quelque part… Quelle intensité ! On se retrouve clairement au milieu d’univers de, outre les Polonais, Sinister, Morbid Angel, Sepultura ou Krisiun.
D’entrée, “Wage war on the Gods” déboule, sans intro, sans prévenir et nous défouraille du riff thrash au possible avec une violence incroyable.
NervoChaos semble vouloir perpétuer un death / thrash metal tout ce qu’il y a de plus old school, avec un hurleur qui vocifère sa haine comme sis a vie en dépendait, pendant que les musiciens effectuent un travail de sape d’un précision et d’une intensité qui poussera à secouer les cervicales d’entrée.
Et les titres s’enchaînent les uns aux autres sans nous laisser respirer.

Tu veux un peu de répit ? Ecoute un autre album !
Chaque titre est d’une brutalité démentielle : il y a bien la première partie de “Suffer in seclusion” qui commence avec un mid tempo oppressant, mais ce n’est que pour nous recoller une méchante accélération derrière la nuque ensuite.
En neuf titres, NervoChaos désosse tout sur son passage et ne laisse que peu de place à une quelconque accalmie.
Et comme pour mieux nous achever ensuite, on se prend une reprise encore plus intense de “Demonomania” (Misfits) qui se fond parfaitement dans le paysage de l’album, nous prouvant une nouvelle fois que le groupe a de fortes influences punk, et sur laquelle le chanteur João Gordo (Ratos de Porão) vient pousser sa gueulante.

Et en guise de dessert, une autre reprise sauce… country (?) de Hank Williams III (“Three shades of black”) d’un calme relatif qui ne demande qu’à exploser (vous voyez quand on demande à Animal du Muppet Show de jouer calmement avant que le naturel ne revienne au galop ? C’est la même).

Bref, l’année commence et NervoChaos nous assomme d’entrée avec une bourrasque des plus efficaces…

Tracklist :

1. Wage War on the Gods (2:44)
2. Golden Goblet of Fornication (3:23)
3. Dragged to Hell (3:08)
4. Beyond the Astral (2:45)
5. All Colors of Darkness (3:50)
6. Gate of Zax (2:52)
7. Umbrae Mortis (2:57)
8. Suffer in Seclusion (3:04)
9. Camazotz (3:13)
10. Demonomania (reprise The Misfits) (0:57)
11. Three Shades of Black (reprise Hank Williams III) (4:04)

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Chronique « Dug up… Diabolical reincarnations« 
Live report Grenoble 2017