Line-up sur cet Album
Chant : Tijs Vanneste Guitare : Wim Melis Guitare : Jan van Deuren Basse : Jo van Heghe Claviers : Hans Claes Batterie : Guy Vernelen
Style:
Death/Black/Gothic ProgressifDate de sortie:
30 mars 2007Label:
Scarlets RecordsImaginons que sur la simple lecture d’un nom de groupe, on puisse déterminer avec exactitude son style musical. Phrase assez vraie pour une multitude de groupes, mais de temps en temps, ce n’est pas le cas. Alors, avec un nom comme Oceans of Sadness, quel pourrait bien être le style musical pratiqué par ce groupe ? Du Doom ? De la musique mélancolique et/ou dépressive ? Et bien pour répondre simplement, je dirais que « non ». En tout cas pour ce qui est du Doom, car s’il y a bien une chose que l’on ne peut pas dire sur ce groupe, c’est que la musique pratiquée n’est pas du tout lente. Le groupe lui-même définit sa musique comme un étrange mélange entre le Black Metal, le Death Metal, le Gothic Metal et le Metal progressif/mélodique. Pour la petite note biographique, Oceans of Sadness est un groupe originaire de Belgique, d’une petite ville nommée Dessel. Tout métalleux qui se respecte aura sûrement reconnu cette ville, vu que, trois jours par an, celle-ci accueille l’un des plus célèbres festivals d’été, le Graspop Metal Meeting. Malgré les douze années de bons et loyaux services, Oceans of Sadness a toujours eu du mal à se faire une place sur la scène musicale belge, européenne, et mondiale. C’est tout de même un groupe assez productif, puisque Mirror Palace est le cinquième album du groupe.
Dès le début de cet album, Oceans of Sadness nous entraîne dans son univers si particulier. Pour une entrée en matière, Mould nous démontre de suite ce qu’est la musique du groupe. Dès les premières notes de piano, avec le chant clair de Tijs Vanneste, l’influence majeure du groupe semble provenir de Pain of Salvation. Mais ce n’est qu’une première impression. Très vite, la musique s’accélère. Tout en gardant une certaine mélodie, les riffs deviennent de plus en plus agressifs, avec un chant guttural qui l’est tout autant. Le tout pour se terminer comme il avait débuté, de manière douce avec un duo piano/voix claire. On entre ainsi de plein pied dans l’univers Oceans of Sadness, une invitation à la découverte d’une étrange musique, sans construction linéaire, mais plutôt une sorte de « construction » progressive qui évolue au fur et à mesure.
Dans le genre novateur et complètement imprévisible, la chanson Cruel Sacrifice est le titre par excellence. Rythmique de piano très jazzy, breaks et cassures innombrables tout au long de l’écoute, riffs de guitare en complet changement de minute en minute et un double chant guttural/clair de Tijs Vanneste des plus impressionnant. Là encore l’influence Pain of Salvation est très présente, puisqu’en voix claire, le chant de Tijs Vanneste se rapproche fortement de celui de Daniel Gildenlöw. Cruel Sacrifice est un titre très inventif, très jouissif aussi par sa structure en « cassure », avec un final au son très « piano-bar ». Un des titres « hors norme » de l’album. Adjectif qui d’ailleurs colle presque à la perfection à la musique du groupe. Si vous n’êtes pas convaincus, la dernière piste de l’album I Know You Know achèvera sûrement le travail. Une nouvelle fois, les changements de rythmes jalonnent cette chanson (la marque de fabrique d’Oceans of Sadness ?). Le titre débute sur un ensemble d’instruments à cordes, pour ensuite se superposer avec des passages atmosphériques superbes, des rythmiques très accrocheuses, des envolées de claviers de toute beauté…le tout mené par un Tijs Vanneste en tant que chef d’orchestre, rythmant par sa voix l’ensemble des instruments.
Le reste des titres semblent plus conventionnels, ou tout du moins, un peu plus « banals » (façon de parler) que les titres précédemment cités. Mirror Palace, Sleeping Dogs où encore Intoxicate Me proposent un mélange Death/Black aux structures progressives assez proches dans l’exécution de la musique de Vintersorg/Borknagar. Pour ce qui est de Sheep and Shepherds et Pride and Shame, la musique est plutôt proche du monde Black Symphonique, avec quelques petits clins d’oeil du côté de Dimmu Borgir, mais toujours avec cette originalité « Oceans of Sadness » bien présente tout au long des titres. Cependant, comme dit précédemment, les influences du groupe sont assez nombreuses, et difficiles à recenser. Il n’y a vraiment que la touche Pain of Salvation qui est facilement décelable, notamment sur les lignes de piano de Silence is Gold. On notera aussi la très belle reprise, d’Alice in Chains, Them Bone, avec un final au violon superbe et très agréable à l’écoute.
En conclusion, ce cinquième album des Oceans of Sadness est une continuité dans la recherche musicale du groupe, recherche étonnante et surprenante. Mélange des genres, structures des morceaux complètement « hors-normes », Oceans of Sadness mérite beaucoup mieux que sa place actuelle sur la scène métal. Selon moi, ce groupe fait partie des très bons combos du Metal extrême et avant-gardiste. Mais jusqu’à maintenant, ils ne bénéficiaient pas d’un label assez important pour la promotion. Espérons qu’avec la signature chez Scarlet Records, le groupe arrivera à se montrer sur la scène mondiale. En tout cas, ce cinquième album est annonciateur d’un bel avenir pour le groupe, et ainsi, les organisateurs de concerts et de festivals les inviteront un peu plus, hors de la terre natale du groupe, la Belgique. Ce Mirror Palace, je vous le conseille vivement pour découvrir l’univers Oceans of Sadness.
http://www.myspace.com/oceansofsadness
Note du Soilchroniqueur (Nico):
8 / 10
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