Line-up sur cet Album
Xenoyr : Chant / Tentakel P. - Tous instruments. Guests : Marta - Chant sur “Venus” and “Neptune” / C.Kolf - Chant sur “Mars” and “Jupiter”.
Style:
Black MetalDate de sortie:
27 mars 2020Label:
Season of MistNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
Celui-là, dès la première écoute, il m’a littéralement subjugué !
Inutile de faire des phrases et des introductions pour ne rien dire, on tient là un véritable petit chef-d’œuvre de Black Metal qu’on peut qualifier d’atmosphérique. Ce n’est pas la première, et sûrement pas la dernière, formation du genre à s’inspirer du cosmos tant pour ses lyrics que pour l’ambiance globale de ses albums : Darkspace, Mesarthim, Midnight Odyssey, Battle Dagorath, Starless Domain, Trou Noir ou Cosmicism le font très bien et nous sortent régulièrement des albums passionnants.
Le chanteur Xenoyr (Ne Obliviscaris) et le batteur Tentakel Parkinson ici multi-instrumentiste (Todtgelichter, Enmerkar) ont fondé le projet Omega Infinity en 2018, qu’ils qualifient eux-mêmes d’Extreme Void Metal !
En neuf titres, Omega Infinity nous invite à un long voyage initiatique dans le néant de notre système solaire, chaque titre représentant l’une des planète, plus le soleil ! Un concept pour le moins original mais, musicalement, c’est tellement accompli qu’on ne peut qu’entrer dans cet univers de l’infiniment grand, à l’image de leur talent de composition.
Omega Infinity ne nous épargne rien : du Black Metal bien évidemment, c’est d’ailleurs ce qui en ressort principalement, mais également tout un paquet de plages ambiantes, parfois industrielles, mais toujours suffisamment bien équilibrées pour en obtenir quelque chose d’à la fois épuré et extrêmement complexe.
Difficile de ne pas succomber à cette exploration d’un univers tant musical que cosmique : Omega Infitiny nous offre une œuvre profonde et initiatique tant en notre for intérieur que dans l’immensité galactique. Un chant caverneux sous réverb’, du riff souvent rapide mais le tout entrecoupé par des plages ambiantes du plus bel effet ! Et des passages totalement impressionnants comme le calme relatif d’un “Neptune” aussi mystérieux que fascinant avec le chant d’une certaine Marta qui se veut absolument envoûtant, qui s’enchaîne à un “Saturn” incroyablement violent de par sa ligne de basse organique et qui nous fait l’effet d’un marteau piqueur entre nos oreilles, couplée à une batterie incroyable d’intensité tout au long de l’écoute de ce “Solar Spectre”.
On se prend d’entrée un “Mars” d’une sauvagerie extrême, puis un “Venus” non moins violent mais accompagné de quelques synthés typiquement EBM/industriel rajoutant encore plus de froideur à l’ensemble, avec un duo n’hésitant pas à varier brutalement le tempo pour mieux nous prendre à contre-pied. On retrouvera encore cette intensité lors des phénoménaux “Sol” ou “Terra” (avec sa basse omniprésente totalement déshumanisée), qui sont autant de passages de bravoure. Et que dire du pachydermique “Jupiter” qui nous assène pendant sept minutes une lourdeur oppressante avec, encore une fois, une basse démentielle ?
“Mercury” termine le concept avec une plage ambiante un rien bruitiste que ne renierait pas Darkspace, là où “Uranus” servait d’une intro pour le moins planante. Et pour finir en beauté, Omega Infinity nous gratifie d’une reprise de folie d’un certain “Hosannah from the Basement of Hell” (Killing Joke) qu’ils se réapproprient magnifiquement ! Et pourquoi pas « Asteroid » ?
Un des albums qui risque fort de finir dans mon top 5 de l’année, rien que ça !
Tracklist :
1. Uranus (01:55)
2. Mars (07:05)
3. Venus (03:46)
4. Jupiter (07:26)
5. Sol (05:24)
6. Neptune (06:46)
7. Saturn (04:19)
8. Terra (03:50)
9. Mercury (02:59)
10. Hosannas from the Basements of Hell (reprise Killing Joke) (bonus sur l’édition digipack) (04:29)
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