Les membres de Onslaught se rappelleront longtemps de l’année 2007. Cela faisait presque vingt ans que l’on n’avait pas entendu parler des thrasheurs britanniques. La faute à la malchance et à une major qui, en 1988, voulu faire d’eux un groupe commercial.

Cette reformation n’a rien d’une affaire de gros sous. Onslaught nous revient avec un album en béton. Neuf titres de pur thrash à l’ancienne avec une production actuelle en plus. Cet album c’est un peu le rêve de cinq gars qui se réalise avec deux décennies de retard. Alors forcément ils ont la gnaque !

Dès le premier titre, tout doute s’estompe. Ces anciens grands espoirs du thrash anglais nous ont concocté un album qui ravira les nostalgiques des années 1980. Malgré leurs quarante ans passés, nos amis n’ont rien perdu de leur fougue juvénile. Cette énergie presque punk qui fit le succès des groupes de la Bay Area au alentour de 1985. Tout y est : les guitares sont tranchantes, le rythme souvent effréné et le chant enragé. De plus les refrains sont terriblement accrocheurs comme le confirme le second titre «Killing Peace».
Côté tempo, les accélérations fulgurantes cèdent rapidement leur place à des passages plus lents pour mieux ré-accélérer ensuite. Effet décoiffant garanti. « Destroyer Of Worlds » est un parfait exemple de ce cocktail détonnant. Alors que le morceau commence tranquillement avec une petite mélodie de guitare, on se ramasse en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, un refrain bien speed dans le buffet. Et on adore ça !

Sy Keeler (chant) est aussi à l’aise dans les aiguës que dans les graves. Sa voix hallucinée correspond parfaitement au style du groupe. On pourrait presque parler d’une ressemblance avec la voix de Schmier (Destruction).

Le bougre se risque même à quelques passages en voix (presque) claire et ultra grave (« A Prayer For The Dead ») voir même cérémonieuse sur « Tested To Destruction » un titre à la rythmique solide.
Onslaught a également le sens de la petite mélodie de guitare vicieuse à la Slayer comme c’est le cas sur « Twisted Jesus » un morceau intense de six minutes ou Sy hurle comme un possédé « open the gates of hell » au son d’une sirène d’alarme.
Chaque compo est accrocheuse et donne terriblement envie de headbanguer comme le confirme « Planting Seeds Of Hate » avec son refrain à faire bondir les foules. L’album s’achève sur « Shock & Awe » un titre lourd et implacable où Onslaught fait figure de rouleau compresseur.

Notons que cet album bénéficie de soli incisifs qui apportent un véritable plus aux morceaux. On est bien loin de la démonstration stérile de certains combos…

Ce Killing Peace est une pure merveille. Du thrash comme on en fait plus et qui donne envie de ressortir sa veste à patchs (pas de commentaire Krystel STP) et autres perfectos.

Note du Soilchroniqueur (Savage Messiah):
9 / 10